Attentats de Trèbes et Carcassonne : il y a 5 ans, l'Aude vivait un drame, une journée tragique

Le 23 mars 2018, un jeune terroriste de l'Aude tirait sur des CRS d'une caserne de Carcassonne, avant de prendre en otage des clients et des employés d'un supermarché de Trèbes. Des attentats qui ont fait quatre morts, dont le gendarme Arnaud Beltrame égorgé par Radouane Lakdim, et 16 blessés. Cinq ans après, l'émotion est toujours très présente.

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La cérémonie a été très simple et digne. Cinq ans après les attaques terroristes à Carcassonne et Trèbes revendiquées par le groupe jihadiste Etat islamique, l'hommage aux victimes est toujours aussi solennel.

Une sonnerie aux morts et un recueillement émouvant ont ponctué le rassemblement de ce jeudi à Carcassonne en présence des familles des victimes, des élus et d'officiels de la police et de la gendarmerie.

Le procès à Paris en janvier et février 2024

Le procès des attentats de Trèbes et Carcassonne aura lieu début 2024. Il se tiendra du 22 janvier au 23 février.

Sept personnes de l'entourage du terroriste abattu lors de l'assaut à Trèbes comparaîtront devant la cour d'assises spéciale de Paris.

Six hommes et une femme âgés de 23 à 34 ans seront dans le box. La justice reproche à cinq des accusés (Marine Pequignot, Samir Manaa, Sofiane Boudebbouza, Reda El Yaakoubi et Ahmed Arfaoui) d'avoir apporté leur aide au jeune djihadiste audois originaire de la cité Ozanam de Carcassonne, en ayant connaissance de sa radicalisation. Elles seront jugées pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.

Deux autres (Baghdad H. et Sofiane M.) devront répondre de délits connexes : détention d'armes et non-dénonciation de crime.

Les attaques terroristes de Carcassonne et Trèbes

Il est un peu plus de 10h, ce 23 mars 2018, lorsque Radouane Lakdim, un jeune Carcassonnais âgé de 25 ans et originaire de la cité populaire d'Ozanam se rend sur un parking non loin de la Cité de Carcassonne. Le terroriste, armé d'un pistolet de calibre 7.65, tire d'abord sur Renato Silva, un jeune d'origine portugaise âgé de 25 ans, conducteur d'une Opel Corsa, le blessant grièvement à la tête. Puis il vise Jean Mazières, un viticulteur de 60 ans, passager du véhicule, le tuant sur le coup.

Le djihadiste vole alors le véhicule et prend la direction de la caserne de Laperrine, siège du 3ème régiment de parachutistes d'infanterie de marine en espérant s'en prendre à des militaires. Mais il s'oriente finalement vers la CRS 57, à proximité immédiate du quartier d'Ozanam dont Radouane Lakdim est originaire.

Quatre policiers d'une autre compagnie, en plein jogging, sont pris pour cible. Le terroriste tire à six reprises. L'un des CRS, âgé de 43 ans et originaire de Marseille, est grièvement blessé. 

Vers 10h30, l'Opel Corsa se gare sur le parking du supermarché Super U de Trèbes, à quelques kilomètres en ligne droite de la caserne des CRS. Radouane Lakdim fait usage de son arme directement en entrant dans le supermarché, tuant Christian Medvès le chef-boucher du supermarché, 45 ans et père de famille. Puis Hervé Sosna, un client de 60 ans qui n'avait pas pris la fuite, abattu d'une balle à bout portant dans la tête.

Une vingtaine de personnes se réfugient dans les chambres froides du magasin.

Radouane Lakdim, lui, prend la direction de la salle des coffres, où il tombe sur Julie V., une caissière âgée de 40 ans qu'il prend en otage. Le terroriste appelle alors le commissariat pour revendiquer ses actions au nom de l'Etat Islamique.

Une équipe du GIGN de Toulouse est déclenchée.

Peu après 11h, un groupe de gendarmes du PSIG (peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie) de Carcassonne pénètre dans le magasin emmené par le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame. Celui-ci entame un dialogue avec le terroriste et se propose en échange de la libération de la caissière, un marché accepté par Radouane Lakdim.

Un canal de négociation est mis en place avec le GIGN.

Mais à 14h30, Radouane Lakdim égorge le gendarme et lui tire dessus. Le GIGN intervient alors et abat l'islamiste. Le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame est évacué dans un état très grave à l'hôpital de Carcassonne. Il y décède dans la nuit du 23 au 24 mars 2018.

Quatre personnes sont mortes dans ces attaques et 16 autres ont été blessées.

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