Pour faire face au manque de médecins dans les campagnes, l’Agence Régionale de Santé a autorisé des étudiants de médecine en 3e cycle à venir en renfort. Un dispositif dont bénéficie notamment Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, dans l’Aude.
La désertification médicale n’épargne pas l’Aude. Depuis le départ à la retraite de son confrère, le docteur Jean Clarinval est seul dans le village de Saint-Laurent, pour gérer les patients de 25 communes.
L’arrivée d’un jeune interne, depuis mi-juillet, est donc un soutien plus que bienvenu, comme le souligne le médecin :
Il est clair que s’il n’était pas arrivé, il y aurait eu des murs à la maison de santé mais il n’y aurait pas eu de médecin dedans. On ne peut pas humainement demander à un médecin de travailler cinq jours sur cinq, 14-15 heures par jour, et soigner 5 000 patients.
Le reportage de Pauline Pidoux et Laura-Laure Galy :
Gagnant-gagnant
Ce renfort s’inscrit dans le cadre d’un dispositif mis en place par l’Ordre des médecins, la préfecture et l’Agence régionale de santé."L’intérêt de ce partenariat, c’est qu’il peut être déployé auprès d’un médecin généraliste, et donner envie à des étudiants de s’installer ou de travailler en commun avec d’autres médecins", explique Christine Sagnes-Raffy, directrice adjointe du recours ARS.
Pour Julien Dufour, l’interne venu prêter main forte à Saint-Laurent, le procédé est en effet gagnant-gagnant. Lorsqu’il n’est pas dans la maison de santé, le futur médecin travaille au CHU de Lézignan où il effectue son internat : ce mi-temps en milieu rural lui permet de préparer sereinement son avenir.
Ils sont deux étudiants à proposer ainsi leurs services dans l’Aude, et quatre au total dans notre région.