Inquiétude dans une dizaine de communes des Pyrénées audoises. Les pompiers volontaires sont en sous-effectif et peinent à recruter alors qu’en France, ils représentent près de 80% des hommes du feu. Exemple à Belcaire et Espezel, à 70km de Carcassonne aux confns de l'Aude et de l'Ariège.
Georges Toustout est responsable d’une déchetterie à Belcaire, une commune située dans l’Aude. Parallèlement, il est sapeur-pompier volontaire et chef du centre de secours de ce village de près de 400 habitants.
Un quotidien chargé
Lorsque Georges finit sa tournée aux alentours de 13 heures, une nouvelle journée en tant que pompier volontaire commence. A 62 ans, il travaille parfois jusqu’à 15 heures par jour. Ce rythme décourage souvent les jeunes qui souhaiteraient devenir pompier volontaire.Forcément, ce rythme a un impact sur la vie privée, il est aussi plus difficile de prendre des congés.
Recherche pompiers volontaires désespérément !
L’année dernière, 5 candidats ont commencé une formation afin de devenir pompiers volontaires. Finalement, 4 d’entre eux se sont désistés.Marion Giupponi est sapeur-pompier volontaire depuis 7 ans et respecte certains engagements : chaque intervention dure au moins 4 heures. Les pompiers volontaires se doivent d’être disponibles de jour comme de nuit.
La caserne de Belcaire compte 12 pompiers volontaires, tous passionnés… et fatigués. Il en manque 10 pour que chacun puisse travailler dans de bonnes conditions.Nous pouvons être appelés à tout moment. Les petits centres gèrent les astreintes. On sait quand on part mais jamais quand on rentre.
L’inquiétude des habitants
Cette pénurie de pompiers volontaires inquiète les habitants d’Espezel, une commune voisine.Une formation intensive d’un mois est proposée aux jeunes de plus de 16 ans. Le secourisme, la sécurité incendie et des tests physiques sont au programme. Dans cette région aux communes parfois isolées, les pompiers volontaires attendent l’aide d’élus locaux… Objectif : attirer de nouveaux candidats et leur transmettre la passion d’une vie.Nous allons avoir de plus en plus de feux de forêt. Nous avons besoin de pompiers à proximité de chez nous ! Ceux de Quillan (à 22 kilomètres d'Espezel, ndlr) sont trop loin.
Voici le reportage de Valentine Leboeuf et Raphaelle Talbot.