Deux ex-dirigeants de Spanghero toujours gardés à vue et transférés à Paris

Deux anciens dirigeants de l'ex-entreprise audoise Spanghero de Castelnaudary restaient en garde à vue, jeudi, et ont été transférées à Paris, dans l'enquête sur le scandale de la viande de cheval vendue pour du boeuf, a-t-on appris de source judiciaire et proche des investigations.

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Interpellées lundi et gardées à vue à Carcassonne depuis, elles ont été emmenées à Paris où elles pourraient être présentées aux juges, vendredi, à l'issue d'une garde à vue de 96 heures, délai possible en cas de délit en bande organisée, a indiqué l'une de ces sources.

Les six autres personnes interpellées, mardi, ont été relâchées, mercredi soir, sans être inquiétées, selon les mêmes sources. Cela n'exclut pas une convocation ultérieure par les juges, a précisé l'une de ces sources.
Une seule fait encore partie du personnel de la société rebaptisée La Lauragaise, mais elle est sur le départ, souligne la nouvelle direction de l'entreprise.

Barthélemy Aguerre, l'ancien président de la Spanghero S.A., a été convoqué, ce jeudi matin, à la gendarmerie de Carcassonne pour y être entendu comme témoin.

Les gendarmes, opérant sur commission rogatoire de deux juges d'instruction parisiens, les ont entendues sur le rôle que la société Spanghero et ses dirigeants ont joué dans un scandale aux ramifications européennes. L'affaire, partie en février de Grande-Bretagne et d'Irlande, a mis en lumière certains agissements de l'industrie agroalimentaire et l'opacité de ses circuits d'approvisionnement. Elle a provoqué la défiance des consommateurs et une diminution considérable de la consommation de produits surgelés.
Le gouvernement a ouvertement accusé Spanghero d'avoir trompé ses clients en revendant sciemment pour du boeuf de la viande de cheval, qui avait ensuite servi à la préparation de millions de plats cuisinés, comme des lasagnes, pour des marques comme Findus ou la grande distribution.

La société, avec 360 salariés avant l'affaire, ne s'en est jamais vraiment remise et a craint pour sa survie.
Mise en liquidation judiciaire, elle a été reprise par l'un de ses fondateurs, Laurent Spanghero, et deux partenaires. Ils se sont engagés à sauvegarder 90 emplois pendant au moins deux ans.

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