Emmanuel Macron a salué ce mercredi "l'esprit français de résistance" du gendarme Arnaud Beltrame qui a donné sa vie lors de l'attaque jihadiste de Trèbes, dans l'Aude vendredi. Le Président a aussi appelé "chaque citoyen" à "un regain de vigilance et de civisme" face à "l'islamisme souterrain".
Le gendarme Beltrame "faisait face à l'agression islamiste, face à la haine, face à la folie meurtrière et avec lui surgissait du coeur du pays l'esprit français de résistance", a déclaré le chef de l'Etat dans l'éloge funèbre prononcé lors de l'hommage national dans la Cour d'honneur des Invalides. L'hommage s'est tenu en présence des anciens présidents François Hollande et Nicolas Sarkozy et de dirigeants politiques de tous bords dont Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et Laurent Wauquiez.
"Par la bravoure d'un seul, entrainant la Nation à sa suite, cette détermination inflexible face au nihilisme barbare convoqua aussitôt dans nos mémoires les hautes figures de Jean Moulin, de Pierre Brossolette, des martyrs du Vercors et des combattants du maquis", a poursuivi Emmanuel Macron.
Macron salue "l'esprit français de résistance" incarné par le gendarme Arnaud Beltrame
Le Colonel Beltrame "rejoint aujourd'hui le cortège valeureux des héros qu'il chérissait", a déclaré le chef de l'Etat, assurant que "sa mémoire vivra", "son exemple demeurera".
Le président a appelé "chaque citoyen" à "un regain de vigilance et de civisme" face à "l'islamisme souterrain".
Ce ne sont pas seulement les organisations terroristes, les armées de Daech, les imams de haine et de mort que nous combattons. Ce que nous combattons, c'est aussi cet islamisme souterrain (...) qui sur notre sol endoctrine par proximité et corrompt au quotidien", a-t-il dit.
"C'est un ennemi insidieux qui exige de chaque citoyen un regain de vigilance et de civisme", a-t-il affirmé, assurant que le peuple français surmonterait cette "nouvelle épreuve" "sans faiblesse et sans emportement, avec lucidité et avec méthode".
"Nous l'emporterons grâce au calme et à la résilience des Français, peuple rompu aux morsures de l'histoire, patient dans le combat, confiant dans le triomphe ultime du droit et de la justice. Nous l'emporterons par la cohésion d'une nation rassemblée".
Le couple présidentiel a discuté quelques minutes avec les proches d'Arnaud Beltrame, particulièrement, sa mère, dans la cour des Invalides.
Dans son discours, le chef de l'Etat a également évoqué la mémoire de l'octogénaire Mireille Knoll, "assassinée parce qu'elle était juive", alors qu'une "marche blanche" est organisée mercredi après-midi en hommage à cette rescapée de la Shoah.