L’état de catastrophe naturelle a été reconnu pour 126 communes de l’Aude et 77 autres devraient s'ajouter à la liste. Ce sont les maires qui sont en première ligne pour gérer les conséquences des inondations. Reportage à Saint-Hilaire, dans la vallée du Lauquet, au 11e jour de crise.
Là, c'est le devis pour la chaudière de l'école. Voici le stylo...
C'est l'heure des signatures pour Jean-Louis Carbonnel, le maire de Saint-Hilaire. Ce vendredi, il doit notamment acter, 14 arrêtés de péril imminent pour des maisons rendues dangereuses par les inondations.
Mais l'eau a aussi fait des dégâts dans la mairie, du coup, c'est l'école qui sert d'hôtel de ville. Pas de quoi faire perdre son sourire au maire de ce village audois de 800 habitants.
C'est le rôle du maire d'être là dans les bons et les mauvais moments. Et celui là, il est particulièrement mauvais. La solidarité va faire qu'on va y arriver !
Depuis 11 jours, Jean-Louis Carbonnel passe son temps à essayer de résoudre les nombreux problèmes causés par les inondations.
Ce vendredi matin, ce sont les viticulteurs du village qui viennent chercher des informations. Et l'activité du maire ces deux dernières semaines, n'est pas passée inaperçue...
On a besoin d'un coordinateur, sinon ça part dans tous les sens... et aujourd'hui, le maire est en haut de la plateforme, c'est lui qui doit être au courant. On peut remercier les maires, ils ont été à la hauteur de la catastrophe que nous avons eu" explique un viticulteur.
Un maire qui n'a pas compté ses heures et qui a vécu la catastrophe au plus près, en temps réel...
Depuis, les chantiers à superviser sont nombreux : nettoyage des rues, remise en état des berges ou repas des bénévoles venus aider et ce n'est qu'un début !
Après il y a le côté financier... et ça va être encore plus compliqué que la gestion de l'inondation. Ca va être terrible " se désole le maire.
Pour le maire et sa commune, le chantier s'annonce encore long, largement de quoi occuper la fin du mandat. A Saint-Hilaire, plus de 150 maison ont été sinistrées, c'est plus de la moitié du village.