Après les inondations dans l’Aude, les dégâts matériels sont colossaux, les traumatismes aussi. Le soutien psychologique apporté aux victimes fait aussi partie des premiers secours. Un rôle que la protection civile assure.
Après les inondations violentes dans l’Aude, il est désormais temps d’entamer les travaux de déblaiement dans les communes touchées. Mais plus que des dégâts matériels, les traumatismes psychologiques sont considérables. Il faut alors prendre en charge rapidement ces personnes impactées moralement. Pour apporter ces premiers secours socio-psychologiques, les hommes et femmes de la protection civile rendent visite aux sinistrés.
Le détachement des Alpes-Maritimes est spécialisé dans l'assistance socio-psychologique depuis l'attentat de Nice. Ils sont allés auprès des habitants de Saint-Hilaire, dans l'Aude.
Plus de 110 bénévoles de toute la France engagés dans l'#Aude pour la mise en sécurité des personnes en centres d'hébergement, des missions de pompage, de déblaiement. Nos équipes de soutien socio-psychologique sont aussi sur place pour aider et écouter les personnes sinistrées. pic.twitter.com/2qUK3ET28D
— Protection Civile (@ProtecCivile) 16 octobre 2018
Rassurer, déstresser et écouter
"Dans la mission d’assistance socio psychologique de la protection civile il y a aussi des petits soucis du quotidien, ces petits tracas qui génèrent du stress et qui peuvent être évacués simplement en parlant," confie Jéremy Crunchant, de la protection civile.
Il explique aussi que certains éléments peuvent réactiver le choc.
On commence à peine à sortir du choc, et il y a des facteurs qui peuvent réveiller le choc, la pluie notamment, le stress de la pluie, le stress de la nuit. Tout cela peut réactiver le choc.
D'où l'importance d'une prise en charge rapide.
Le travail pourrait durer plusieurs semaines. Mais Jérémy et son équipe seront relevés dans quelques jours. Les membres de la protection civile sont des bénévoles.
Le reportage de Caroline Agullo et Juliette Morch