INSOLITE. "Entre la boucherie et les viennoiseries", quand l'Evêque bénit les rayons d'un nouveau supermarché

A la demande du patron des hypermarchés E.Leclerc de Carcassonne, Monseigneur Bruno Valentin a béni un grande surface toute neuve, installée dans la zone commerciale de Rocadest.

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Etrange cérémonie, ce jeudi 16 mars, dans les allées du nouveau supermarché de la zone commerciale Rocadest à Carcassonne dans l'Aude. Un évêque a béni plusieurs rayons d'alimentation et de vêtements ! 

Selon le Diocèse de Narbonne et Carcassonne, cette cérémonie religieuse a eu lieu à la demande de Laurent Boissonnade, le PDG du nouvel hypermarché E.Leclerc de Carcassonne, qui a ouvert ses portes l'été dernier dans la zone Rocadest.

Bénir un lieu de travail, une tradition

Pour Monseigneur Valentin, qui est arrivé il y a six mois dans l'Aude, c'était une première :

On m'a demandé de bénir chaque rayon ! Cela peut paraitre étrange car en France, on n'a pas l'habitude de faire cela mais c'est une tradition dans la religion catholique, où l'on a même des formules de bénédictions spécifiques pour les lieux de travail. 

 Bruno Valentin, évêque de Carcassonne

Le service communication du Diocèse de Narbonne et Carcassonne a relayé l'événement un certain humour : 

"Entre les oranges, la boucherie, les viennoiseries et "la marée", notre évêque coadjuteur a béni les rayons du nouveau centre Leclerc", peut on lire sur sa page Facebook.

Une prière pour pouvoir vendre moins cher ?

Ce nouveau supermarché avait déjà été inauguré officiellement en juin dernier par Michel-Edouard Leclerc, qui avait réclamé à l'époque des mesures en faveur du pouvoir d'achat.

Ce dernier demandait encore récemment au gouvernement d'accompagner l'inflation au niveau des salaires, avec de la redistribution et une fiscalité moindre.

Prêchant pour sa paroisse, le grand patron de Leclerc regrette que la loi oblige encore les distributeurs à réaliser au minimum 10 % de marge sur la vente des produits alimentaires et l'empêche, par conséquent, de vendre moins cher.

Mais pour le propriétaire de ce nouveau magasin audois, qui est adhérent chez E.Leclerc, cette bénédiction était avant tout dédiée au bien être et à l'épanouissement des quelque 150 salariés employés sur place.

"Je suis un entrepreneur chrétien et je l'assume" explique Laurent Boissonnade, le PDG de cet hypermarché. "Cette cérémonie n'était en rien un acte de prosélytisme, une dizaine de salariés représentant différents métiers et qui partagent les mêmes croyances ont assisté à cette prière, organisée après la fermeture du magasin" précise Laurent Boissonnade, soulignant au passage que, en raison de son approche sociale personnelle, sa grande surface est la seule du secteur à rester fermée le dimanche.

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