Depuis le 8 février 2013, l'usine Spanghero de Castelnaudary a fait la une de l'actualité avec "l'affaire de la viande de cheval". En 6 mois, le site audois a perdu 270 emplois. Spanghero est devenu "La Laragaise", le 31 juillet. Retrouvez l'affaire en dates.
CHRONOLOGIE DES FAITS ET DEBOIRES DE SPANGHERO
FEVRIER 2013
- 8 février 2013: le sous-traitant Comigel, qui produit notamment des plats surgelés pour Findus, annonce le retrait de tous ses produits après la découverte de viande de cheval et met en cause un de ses fournisseurs, la société Spanghero.
- 9 février: Spanghero jure de sa bonne foi et annonce qu'elle va poursuivre son producteur de viande roumain.
- 14 février: Spanghero est accusée par le gouvernement de "tromperie économique" et voit son agrément sanitaire suspendu.
Les salariés, élus locaux et la direction accusent le ministre délégué à la Consommation, Benoît Hamon, et le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, de "condamner à mort" les quelque 300 salariés, qui se retrouvent de fait en chômage technique.
- 18 février: au terme d'une enquête sanitaire, l'agrément sanitaire est partiellement rétabli.
- 19 février: reprise du travail chez Spanghero, sauf pour l'activité de négoce de viande en raison de soupçons de ré-étiquetage.
- 27 février: Spanghero demande l'ouverture d'une procédure de sauvegarde pour "permettre la poursuite de l'activité économique de l'entreprise" et le maintien de l'emploi.
MARS 2013
- 19 mars: révélation de la découverte, en février, de 57 tonnes de viande de mouton britannique prohibée.
AVRIL 2013
- 19 avril: la coopérative basque Lur Berri, propriétaire de Spanghero, décide de vendre l'entreprise, placée le même jour en liquidation judiciaire, avec poursuite d'activité pour trois mois, le temps de trouver un éventuel repreneur.
- 22 avril: le ministre délégué à l'Agroalimentaire, Guillaume Garot, promet aux salariés que le gouvernement va "au combat" à leurs côtés pour sauver l'entreprise.
MAI 2013
- 17 mai: deux projets de reprise, prévoyant au mieux le maintien de 100 des 230 emplois, ont été déposés, annoncent les syndicats. Le premier implique le fondateur de l'entreprise, Laurent Spanghero. Le second, présenté par des salariés, prévoit le maintien d'une soixantaine d'emplois au départ. L'administrateur judiciaire prolonge jusqu'au 28 mai la date limite de dépôt des candidatures à la reprise.
- 28 mai: l'administrateur judiciaire annonce aux représentants des salariés la suppression des 230 emplois de l'entreprise, mais accorde un nouveau délai fixé au 5 juin aux éventuels repreneurs.
Furieux, des salariés retiennent pendant sept heures l'administrateur judiciaire et des représentants de Lur Berri pour qu'ils s'engagent par écrit sur certaines mesures d'accompagnement du plan social.
- 29 mai: "Nous ferons tout pour (...) retrouver le plus rapidement possible, si c'est envisageable, un repreneur et, à défaut, un reclassement qui doit être exemplaire", déclare François Hollande.
- 31 mai: les salariés rejettent de nouvelles propositions de la direction pour accompagner le plan de licenciements de plus en plus probable.
JUIN 2013
- 5 juin: l'administrateur judiciaire prolonge jusqu'au 2 juillet la date de dépôt des candidatures.
- 6, 17 et 25 juin: des salariés bloquent des usines, appartenant à Lur Berri, en Aquitaine et en Midi-Pyrénées, pour peser sur les négociations de leur plan social.
JUILLET 2013
- 2 juillet: le tribunal de commerce de Carcassonne ne juge pas "recevable" l'offre de reprise soutenue par les salariés.
- 5 juillet: le tribunal de commerce de Carcassonne retient l'offre de reprise de Laurent Spanghero.
- 10 juillet: le liquidateur judiciaire fait connaître la liste des 140 personnes licenciées.
-15 juillet: Laurent Spanghero annonce la reprise de 95 salariés par sa nouvelle société.
- 31 juillet: reprise de l'activité chez Spanghero sous le nom "La Lauragaise", avec une quarantaine de salariés.
AOÛT 2013
-1er août: 2 juges parisiens enquêtent sur le scandale de la viande de cheval.
SEPTEMBRE 2013
-10 septembre: 8 cadres de l'ex-Spanghero interpellés dans l'Aude et en Midi-Pyrénées sont entendus à la gendarmerie de Carcassonne.
Plusieurs témoins sont auditionnés à la gendarmerie de Castelnaudary.
-12 septembre: 2 des 8 ex-Spanghero arrêtés sont placés en garde à vue et transférés à Paris.
-13 septembre: 2 ex-Spanghero mis en examen pour tromperie et escroquerie en bande organisée. Jacques Poujol et Patrice Monguillon sont formellement mis en cause par les juges, Serge Tournaire, du pôle financier du tribunal de grande instance de Paris et Aurélie Reymond, du pôle santé.
-17 septembre: Jacques Poujol, le directeur général de fait de Spanghero, a été placé en détention provisoire, à la demande d'un juge des libertés et de la détention. Il est écroué pour "escroquerie en bande organisée", "tromperie sur une marchandise entraînant un danger pour la santé de l'homme ou de l'animal" ou encore "faux et usage de faux".
CHRONOLOGIE DE L'AFFAIRE SPANGHERO EN DATES
##fr3r_https_disabled##CHRONOLOGIE DE "LA LAURAGAISE"
JUILLET 2013
-15 juillet: Laurent Spanghero annonce la reprise de 95 salariés par sa nouvelle société.
- 31 juillet: reprise de l'activité chez Spanghero sous le nom "La Lauragaise", avec une quarantaine de salariés.
AOÛT 2013
- 1er août: des grandes enseignes confirment leurs commandes. "La Lauragaise" est référencée par la grande distribution, Intermarché, Carrefour et Leclerc.
SEPTEMBRE 2013
-1er septembre: après seulement un mois d'activité, La Lauragaise, ex-Spanghero, affiche des résultats encourageants.