Les deux candidats rivaux de la droite à Carcassonne sont parvenus à un accord pour fusionner leur liste et ainsi tenter de ravir au député-maire PS, en ballottage très délicat, cette ville où le FN réalise un bon score. Il y aura donc une triangulaire dans la capitale audoise.
La droite classique est partie divisée dans la course aux municipales dans la préfecture de l'Aude, entre la candidate officiellement investie par l'UMP, Isabelle Chesa, 48 ans, fille de l'ancien maire, Raymond Chesa, et Gérard Larrat, 71 ans, ancien maire UMP, dont l'élection de 2008 avait été annulée pour fraude.
La première a obtenu 18,08% des voix, très légèrement devancée par le second (18,90%), qui avait présenté une candidature dissidente. Le sortant, Jean-Claude Perez, a obtenu 28,17% des voix quand le candidat du Front national, Robert Morio, a recueilli 21,87% des suffrages, soit quasiment autant que Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle de 2012.
Un tandem Larrat-Chesa pour contrer le PS et le FN
Dès dimanche soir, M. Larrat avait appelé Mme Chesa à "l'union sacrée" pour faire revenir dans le giron de la droite la ville que Jean-Claude Perez avait fait basculer à gauche en 2009.
Après des négociations qui ont duré toute la journée jusque tard lundi soir, les deux camps sont parvenus à un accord qui prévoit notamment d'accorder la tête de liste à M. Larrat tandis que Mme Chesa serait première adjointe, selon leur entourage.
Ils peuvent espérer en outre que les voix des candidats UDI ou divers droite (un peu plus de 4% à eux deux) se reporteront sur leur liste.
De son côté, le maire sortant devait tenter de s'entendre avec Amandine Carrazoni, tête de la liste Front de Gauche (8,38 %), a-t-on appris auprès de son entourage.
Il pourrait tenter de convaincre aussi les 36% d'abstentionnistes de se rendre aux urnes pour voter à gauche.