Si vous avez récemment adopté un animal, vous avez dû remplir un certificat d'engagement. Ce nouveau document officiel, en vigueur depuis le 1er octobre, a pour but de lutter contre l'achat compulsif d'animaux de compagnie et doit aussi renforcer la lutte contre la maltraitance animale. Exemple à Carcassonne, dans l'Aude.
On voudrait bien les adopter et tout de suite ! Mais désormais, il va falloir attendre au moins 7 jours, avant d’adopter un animal de compagnie. Et remplir un certificat officiel. A l’intérieur sont recensés les frais et besoins physiologiques de l’animal. Une nouvelle législation mise en place pour sensibiliser aux adoptions parfois trop rapides.
Ce certificat rappelle des évidences, à savoir qu'un animal demande des soins et un engagement de la famille ainsi qu' un engagement financier. Et de ne pas juste céder à un coup de cœur qui serait suivi après d'un nouvel abandon.
Patricia Dandeu, bénévole à la SCPA.
Le certificat d'engagement et de connaissance existe pour deux catégories d'animaux : les animaux de compagnie et les équidés. Il répond à l’importance de sensibiliser et de responsabiliser les détenteurs. Ce certificat devra être signé par le nouvel acquéreur qui devra apposer une mention manuscrite par laquelle il s'engage à respecter les besoins de l'animal.
Ce document pourrait également servir en cas de maltraitance animale, pour se retourner contre le propriétaire.
"Ce n'est jamais assez car la maltraitance, elle est tellement énorme ! On ne se rend pas compte. En tout cas, tout ce qui peut faire un pas supplémentaire pour attirer l'attention et la vigilance et surtout nous donner les moyens d'agir en cas de procédure est un plus", se réjouit-elle.
Une amende de 450 euros
Refuges, éleveurs et particuliers sont soumis à cette loi, qui condamne à 450 euros d’amende si le document n’est pas fourni. Pour cette éleveuse, cela permet de renforcer le travail de prévention auprès des adoptants. Seul problème selon elle, le document n’est pas assez contrôlé par l’Etat.
" Ce n'est pas quelque chose qui est vérifiable mais cela donne une première information, c'est déjà un premier pas vers la conscience collective du bien-être animal. Cela peut aider certains éleveurs débutants ou moins consciencieux à mettre en place une espèce de prévenance sur l'animal pour le futur, " confie Raphaëlle Reymond Barral, éleveuse.
Pour le moment, la loi est prévue pour l’adoption, de chiens, chats, et de lapin, et devrait être élargie aux chevaux et aux ânes, d’ici à la fin de l’année.