Le calme est revenu à Carcassonne, placée sous haute surveillance dans la nuit de jeudi à vendredi après les incidents de la veille, exceptionnels pour cette ville moyenne, a indiqué la police.
Près de 90 policiers et gendarmes mobiles ont été déployés dans la nuit, pour patrouiller dans les quartiers sensibles de la ville et empêcher une réédition des faits survenus 24 heures plus tôt, a rapporté un officier de police joint par téléphone.
"La nuit a été calme. Aucun incident de violence urbaine n'a été constaté", a-t-il dit. Tout au plus les forces de l'ordre ont-elles relevé un défaut d'assurance automobile, a-t-il dit.
Carcassonne a été le théâtre dans la nuit de mercredi à jeudi d'une flambée de violences que le préfet lui-même a jugée exceptionnelle dans cette ville d'à peine 50.000 habitants. Dix-huit voitures ont brûlé ou ont été endommagées par les flammes, selon un comptage officiel. Cette série d'incendies a été précédée par une tentative d'intrusion d'au moins deux individus encagoulés dans une caserne de CRS.
Devant ces actes, dont on ignore encore les raisons, le préfet a activé une cellule de crise et demandé le renfort de deux unités de forces mobiles, soit environ 140 hommes.
Carcassonne ne se réduit pas à sa cité médiévale, inscrite au patrimoine mondial et visitée chaque année par des millions de personnes qui en font l'un des tout premiers sites touristiques de France. La ville est également le chef-lieu d'un des départements les plus pauvres de France et possède aussi ses quartiers sensibles.