Prise d'otages à Trèbes près de Carcassonne : l'assaut donné par le GIGN, le tireur abattu

C'est l'épilogue de 3 attaques perpétrées ce vendredi entre 10h30 et 14h30 à Carcassonne et Trèbes. Un Audois originaire du Maroc, fiché S, a tué au total 3 personnes et blessé au moins 12 autres. Le forcené de 25 ans retranché dans un supermarché a finalement été abattu par les forces de l'ordre.

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L'auteur présumé des trois attaques à Carcassonne et Trèbes a été tué vendredi vers 14h, lors d'un assaut mené par les gendarmes du GIGN dans le supermarché de Trèbes.

3 attaques en 4 heures ont fait 3 morts et 12 blessés


L'homme âgé de 25 ans, fiché S depuis 2013, a d'abord tiré mortellement sur un individu et en a blessé un autre dans la matinée à Carcassonne, vers le parc des aigles aux abords de la Cité.
Il s'est rendu ensuite à Trèbes, près de la CRS 57, et a tiré sur un groupe de 4 hommes qui faisaient un footing. Un CRS a été gravement blessé. Il a un poumon perforé et deux côtes cassées.

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3 heures de prise d'otages à Trèbes


L'individu a ensuite pris en otage des employés et des clients du supermarché Super U de Trèbes, où un homme et une femme ont été tués.
A ce moment là, un gendarme s'est proposé comme otage. Gérard Collomb salue son "héroïsme".

Le preneur d'otages du supermarché de Trèbes réclamait la libération de Salah Abdeslam, le dernier survivant des commandos des attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis.

Le GIGN a donné l'assaut vers 14h30, tuant le suspect.

L'homme abattu est d'origine marocaine et âgé de 25 ans.


Emmanuel Macron assure les habitants de Trèbes du soutien de la France


Le président français Emmanuel Macron a affirmé jeudi depuis Bruxelles, juste avant le dénouement de la prise d'otage à Trèbes, que "tout porte à croire qu'il s'agit d'une attaque terroriste" et qu'il serait à Paris dans les prochaines heures.

"Je serai dans quelques heures à Paris pour suivre et coordonner l'ensemble des mesures à prendre", a déclaré M. Macron quelques minutes avant que le dénouement de la prise d'otage ne soit connu.


Il s'exprimait au début d'une conférence de presse commune avec la chancelière allemande Angela Merkel à l'issue d'un sommet européen.
Le chef de l'Etat a assuré de son "soutien tous ceux qui ont eu à affronter et qui affrontent encore cette situation".

"Les forces de l'ordre, en particulier de la gendarmerie, sont intervenues de manière très rapide et coordonnée après l'attaque dont ont été victimes d'abord des CRS", a précisé le chef de l'Etat.

Le procureur de Paris François Molins, attendu sur place, "donnera dès que possible tous les éléments relatifs au début de cette enquête", a précisé le président.

"Je veux assurer les habitants de Trèbes de l'entière mobilisation des services de l'Etat et en particulier des forces de l'ordre".


Le preneur d'otages a été tué par les forces de l'ordre, a-t-on appris, juste après cette intervention présidentielle, de sources proches de l'enquête.

Retour sur les 3 attaques en 4 heures
  • Un automobiliste braqué, son passager tué
C'est la première victime de cette journée. L'auteur des attaques a d'abord braqué un automobiliste vendredi matin à Carcassonne, pour lui voler sa voiture. Il a ouvert le feu, tuant le passager et blessant le conducteur.

  • Un CRS touché par des coups de feu
Quelques minutes plus tard, un CRS rentrant d'un footing avec plusieurs collègues a été blessé par balle à Carcassonne par le suspect qui a pris la fuite. Les CRS n'étaient pas armés. "C'est une compagnie de CRS de Marseille, en déplacement à Carcassonne, qui a été visée, précise à franceinfo une source policière. Ils se sont tout de suite mis au sol, mais l'un d'entre eux a été touché à l'épaule." Le pronostic vital du CRS blessé "n'est pas engagé", a précisé le Premier ministre Edouard Philippe. L'homme a deux côtes cassées et un poumon perforé.

  • Une prise d'otages dans un Super U
Le suspect s'est ensuite rendu dans un supermarché de Trèbes, à quelques kilomètres de là. Sa voiture a été retrouvée sur le parking. Il "a pénétré vers 11h15 dans ce supermarché Super U et des coups de feu ont été entendus", a précisé une source proche du dossier à l'AFP. Deux personnes ont été tuées dans cette attaque. Des clients ont été pris en otages.

Un gendarme est rentré volontairement dans le magasin, en échange de la libération d'un otage. Selon le ministre de l'Intérieur, ce lieutenant-colonel "avait laissé son téléphone ouvert sur la table", permettant aux gendarmes d'entendre ce qu'il se passait dans les locaux. "C'est quand nous avons entendu des coups de feu que le GIGN est intervenu", a précisé Gérard Collomb. L'assaillant a été abattu et le dernier otage qu'il retenait, le gendarme, a été blessé. Deux autres militaires du GIGN ont été blessés au cours de l'assaut, selon les informations de franceinfo.

  • Un assaillant connu des services de renseignement
Le preneur d'otages s'est revendiqué du groupe Etat islamique (EI), a indiqué le parquet de Carcassonne. Un témoin a déclaré qu'il avait crié "Allah Akbar" en rentrant dans le supermarché. La section antiterroriste du parquet de Paris s'est saisie de l'enquête et le procureur de Paris, François Molins, se rend sur les lieux.

Le preneur d'otages s'appelle Redouane Lakdim, un Franco-Marocain de 26 ans connu des services de renseignement, fiché au FSPRT (Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste).

  • Le groupe EI revendique les attaques
Le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué la prise d'otages et les attaques meurtrières qui ont frappé vendredi le sud de la France, à Trèbes et Carcassonne, par le biais de son agence de propagande Amaq.
"L'homme qui a mené l'attaque de Trèbes dans le sud de la France est un soldat de l'Etat islamique, qui a agi en réponse à l'appel" de l'organisation "à viser les pays membres de la coalition" internationale anti-EI, selon un communiqué d'Amaq partagé sur l'application Telegram.

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