TEMOIGNAGE. Affaire Farès : "Il faut qu'il se suicide pour dire que c'est du harcèlement ?", la mère du collégien veut poursuivre le combat

En mars dernier, les parents de Farès, 12 ans portaient plainte pour harcèlement scolaire. L'affaire a été classée sans suite ce dimanche 18 juin 2023 mais l'enquête se poursuit pour "agression". Sarah, la mère du collégien demande "plus de justice".

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Le 22 mars 2023, Farès rentre du collège le visage tuméfié. Son nez est cassé et ses yeux boursoufflés, il dit avoir été poussé dans les escaliers.

Farès a douze ans et est en classe adaptée ULIS au collège Jules Vernes de Carcassonne. Ses parents portent plainte pour "harcèlement." L'affaire a été classée sans suite ce 18 juin 2023 par le parquet de l'Aude.

"Il faut qu'il se suicide pour dire que c'est du harcèlement ?"

Les parents de Farès ont été convoqués par la procureure de l'Aude jeudi dernier. "Elle nous a expliqué ce qu'il y avait dans le dossier et selon elle, je cite, l'infraction était insuffisamment caractérisée de harcèlement scolaire" explique Sarah, la mère du collégien.

Face à cette décision, c'est l'incompréhension. Depuis la rentrée, plusieurs événements se sont succédé laissant penser à une situation de harcèlement pour les parents de Farès : une tentative d'étranglement à la Toussaint, des coups le 14 mars et la chute présumée du 22 mars.

Il faut qu'il se suicide pour dire que c'est du harcèlement ? Ca dure depuis septembre. Je suis énervée car les images parlent d'elle-même, on a fourni assez de preuves.

Sarah, mère de Farès

Des preuves jugées insuffisantes par la justice pour qualifier les faits de harcèlement. Selon Géraldine Labialle, procureure de Carcassonne, près de 40 témoignages d'adultes et d'enfants ont été recueillis. Elle assure aussi que des examens psychologique et médico-légal ont été réalisés et que les images de vidéosurveillance de l'établissement scolaire ont été analysées.

Affaire requalifiée d'"agression" 

L'affaire a été classée sans suite pour le motif de harcèlement mais se poursuit pour "violences volontaires sans incapacité totale de travail dans un établissement scolaire", selon le parquet de l'Aude.

L'incident concerné par cette enquête remonte au 14 mars dernier. Sarah raconte : "A la récréation de 9 heures 45, Farès a été victime de coups de poing dans le ventre et derrière la tête, puis il a été enfermé dans les toilettes de son collège. Mon fils a appelé son papa pour qu'il vienne l'aider."

Pour Sarah, la décision de justice ne reflète en rien ce qu'a vécu son fils : seul un élève sur les neuf agresseurs présumés sera jugé, d'après ses informations.

J'attends que la justice fasse son travail, mène une vraie enquête, je ne lâcherai pas tant qu'il n'y aura pas justice.

Sarah, mère de Farès

Les parents de Farès ont fait appel de la décision du parquet de l'Aude. L'affaire devrait être renvoyée devant la cour d'appel de Montpellier prochainement.

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