VIDEO. "Ici, il n’y a pas de barreaux"... cette petite commune accueille d'anciens prisonniers pour les aider dans leur quête de réinsertion

durée de la vidéo : 00h04mn42s
Dossier sur la réinsertion. ©France télévisions

Dans un village de la Montagne Noire dans l’Aude, l’association Emmaüs permet à des détenus de reprendre pied grâce au travail agricole et un accompagnement personnalisé.

Un petit village de la Montagne Noir de l'Aude, Lespinassière, l'association Emmaüs aide d'anciens détenus dans leur réinsertion. Ce programme est appelé "Les Champs des possibles". Il propose de travailler dans les champs pour les aider à préparer leur retour à la vie normale.

En effet, les résidents du centre se rendent dans les champs pour cultiver la terre. Romain, qui a passé six ans en détention, cette activité l’aide beaucoup à se réinsérer dans une vie à peu près stable : "Je me concentre sur le travail qu’on me donne et ça me fait du bien."

Une aide qui sauve des vies

Certains choisissent même de rester pour continuer leur réinsertion. Sofian qui a été libéré en janvier dernier après avoir passé neuf ans en prison, a décidé de ne pas rentrer chez lui : "Si j’étais rentré chez moi, je n’aurais pas changé de vie. Ici, je suis bien, c’est mieux pour moi."

On a encore des réflexes de détenu

Miguel, ancien prisonnier présent dans la structure

D'autres hommes, comme Miguel - qui a passé 21 ans derrière les barreaux - restent pour aider l'association. Selon lui, certains ont du mal à se défaire de leur étiquette de prisonnier : "on dit 'ma cellule', alors que c’est une chambre ici, il n’y a pas de barreaux."

En plus du travail dans les champs, les anciens détenus apprennent beaucoup, comme la fabrication de clôtures en bois. Angelo en est le parfait exemple : "Ce programme m’aide à retrouver un rythme normal et à monter mon entreprise."

Plus aucunes réincarcérations en 2023

Tous les résidents sont suivis par un conseiller en insertion qui les aide dans leurs démarches administratives et pour trouver un emploi. Mais pour le conseiller, retrouver des interactions sociales est tout aussi important que le travail : "Aller au marché ou discuter avec les gens, c’est aussi une façon de se réinsérer."

Depuis son ouverture en 2018, le centre affiche des résultats prometteurs. "En 2023, aucun résident n’a été réincarcéré", se félicite Laurent Maricic, responsable du centre. Un résultat encourageant pour cette structure, qui fait partie des rares centres de ce type en France, et qui offre à ses résidents une deuxième chance dans une vie bien pâle.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité