Jean-Paul Dupré le maire PS de Limoux a présenté ses excuses en conseil municipal après la diffusion sur le net d'une vidéo très intime le concernant. Il se place en victime d'une machination. Le groupe Les Républicains a quitté la salle en signe de protestation.
Depuis deux semaines, Limoux ne parle que de ça ! Suite à la divulgation d'une vidéo intime du député-maire Jean Paul Dupré sur Internet, ce dernier conseil municipal était très attendu. Le maire a tenu à s'exprimer sur l'affaire qui secoue la ville, devant un public venu en nombre pour entendre ces explications.
La sex tape circule depuis le 7 juin sur le net et les réseaux sociaux. C'est un militant d'extrême droite Boris Le Lay qui le premier l'a relayée sur sa chaîne You tube.
Depuis, la video intime montrant le maire de Limoux circule sur les réseaux sociaux. Dans une déclaration lue en préambule du conseil municipal de ce 22 juin, le maire a rappelé qu'il avait porté plainte contre tous ceux qui avaient diffusé cette vidéo ou l'avaient relayée.
Le premier magistrat s'est présenté comme une victime, donnant notamment quelques éléments sur un procès qui s'est tenu à huis clos au tribunal correctionnel de Carcassonne. Procès l'opposant à un couple, dont la femme travaillait à la mairie. Le mari de ce couple aurait fait chanter Jean-Paul Dupré et aurait tenté d'obtenir de l'argent en menaçant de diffuser la vidéo intime de Jean-Paul Dupré.Dans sa déclaration a donné les noms du couple alors que le procès s'était tenu à huis clos à sa demande.
Le tribunal a tranché le 25 avril dernier et a condamné le mari de la femme de ménage travaillant à la mairie, à 8 mois de prison avec sursis. Le mari n'a pas fait appel de cette condamnation.
En février, la femme du couple avait déposé plainte contre Jean Paul Dupré pour harcèlement moral et appels téléphoniques malveillants.
Le maire de Limoux a également présenté ses "excuses les plus sincères" aux habitants de la ville qui auraient été choqués par le contenu et la fuite des vidéos.
Après cette intervention du maire, l'opposition a demandé à prendre la parole. C'est d'abord Jean-Didier Carré, de la France Insoumise, qui a apporté son soutien de principe au maire.
Puis Pierre Bac, chef de file du groupe Les Républicains a demandé la parole. Il a regretté cette affaire qui "jette un discrédit sur la ville de Limoux et sa population." Pour "marquer le coup", sans appeler à la démission du maire, les 5 conseillers municipaux Les Républicains se sont levés et ont quitté la séance du Conseil Municipal.
Avec ces sorties en conseil municipal, l'affaire qui alimentait toutes les conversations à Limoux depuis quinze jours devient publique. L'opération de déminage du maire de Limoux suffira-t-elle à stopper les rumeurs, parfois les plus folles, qui courent les rues de la ville depuis deux semaines ?