Laurent Spanghero, qui a fondé avec son frère l'entreprise éponyme de Castelnaudary, avant de la céder à la coopérative basque Lur Berri en 2009, doit présenter mercredi son projet de reprise aux salariés menacés de licenciement, a-t-il annoncé mardi dans un communiqué.
A 73 ans, Laurent Spanghero a déposé l'un des deux dossiers de reprise de l'entreprise de Castelnaudary, menacée de fermeture à la suite du scandale de la viande de cheval.
"Ce projet de sauvetage est à présent devenu un projet d'espérance. L'enjeu est de taille: il s'agit tout simplement de vie ou de mort de votre outil de travail (...) ", écrit M. Spanghero dans une lettre ouverte adressée aux 230 salariés en guise d'invitation à cette réunion publique prévue mercredi soir à Villeneuve-la-Comptal, près de Castelnaudary.
Son projet, qui associe un promoteur immobilier narbonnais, Jacques Blanc, préserverait une centaine d'emplois. Il reprendrait les activités de l'usine (transformation de viande, plats préparés), mais dans des dimensions réduites, et y ajouterait une gamme végétale. L'entreprise abandonnerait un nom difficile à porter et deviendrait "Usines nouvelles" de Castelnaudary.
Le second projet de reprise est porté par des salariés et vise également à sauvegarder une centaine d'emplois à l'horizon 2014.
La société est en liquidation judiciaire depuis avril avec maintien de l'activité pendant trois mois jusqu'en juillet, le temps peut-être de trouver un repreneur.
Un plan social est en route. Lur Berri a mis sur la table des mesures pour accompagner le départ de ceux qui seront licenciés. Mais les salariés, qui multiplient les opérations de sensibilisation depuis le début du mois de juin, trouvent celles-ci indignes.