Mort d'une vigile à Castelnaudary : Laurent Spanghero condamné à six mois avec sursis

Laurent Spanghero, l'ancien patron de la Lauragaise, a été condamné ce mardi par le tribunal correctionnel de Carcassonne à six mois de prison avec sursis après la mort d'une femme vigile en 2013 à Castelnaudary, dans l'Aude, écrasée sous un portail.

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Une gardienne de nuit, âgée de 51 ans et affectée à la surveillance de l'entreprise La Lauragaise de Castelnaudary dans l'Aude, ex-Spanghero, a été tuée, en novembre 2013, par la chute d'un portail métallique.

Laurent Spanghero condamné à 6 mois avec sursis


Laurent Spanghero, l'ancien patron de la Lauragaise, a été condamné ce mardi par le tribunal correctionnel de Carcassonne à six mois de prison avec sursis et trois fois 300 euros d'amende. Le tribunal a suivi les réquisitions du ministère public contre Laurent Spanghero qui avait comparu le 22 novembre dernier pour "homicide involontaire" commis en novembre 2013.

"Faute caractérisée" mais pas "délibérée"


Le 19 novembre 2013, à l'aube, Djamila Abadi, 51 ans, avait été retrouvée écrasée par un portail d'entrée de 11 mètres et pesant près de 320 kilos. La vice-procureur Sun-Yung Lazare avait reconnu qu'il n'y avait pas de la part de Laurent Spanghero "de faute délibérée" mais "une faute caractérisée en exposant autrui à un risque d'une particulière gravité" pour expliquer un drame qui n'est pas dû à la fatalité.

Des dysfonctionnements


A la barre, Laurent Spanghero qui avait racheté son ancienne entreprise après le scandale de la viande de cheval vendue comme du boeuf avait expliqué qu'il avait constaté des dysfonctionnements et qu'il avait fait de la sécurisation du site sa priorité. Il avait indiqué que des travaux devaient être entrepris sur ce portail métallique. Son avocat avait plaidé la relaxe.

Scandale de la viande de cheval


L'entreprise ne s'est pas remise du scandale de la viande de cheval pour lequel le parquet a demandé le renvoi en correctionnel de deux ex-dirigeants et deux négociants néerlandais. Propriété de la coopérative basque Luc Berri depuis 2009, Spanghero revendiquait 240 salariés lors du scandale. En juillet 2013, son fondateur, l'ancien rugbyman Laurent Spanghero, a tenté de la relancer en vain, sous le nom de La Lauragaise. A l'été 2014, le site, qui comptait près d'une centaine de salariés, a été cédé au groupe agroalimentaire CA Holding.

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