Gérard Schivardi, secrétaire national du Parti ouvrier indépendant et élu audois, a réaffirmé son opposition au Schéma départemental de coopération intercommunale alors que s'ouvre le congrès des maires de France.
"Cette loi, adoptée, répétons-le, sous le précédent gouvernement, est contradictoire avec la libre coopération communale que nous avions patiemment mise en place", écrit Gérard Schivardi dans un communiqué.
"Elle contraint les communes à de vastes regroupements, leur confisquant leurs compétences et les moyens financiers qui sont les leurs, éloignant de plus en plus les élus de leurs électeurs, constituant de vastes marchés où ce sont les intérêts de grosses entreprises, comme Bouygues ou Veolia, qui prendront le pas sur les besoins de la population", ajoute-t-il.
Une dizaine d'élus "de toutes tendances" ont été reçus sur le sujet par le cabinet du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, le 13 novembre, selon M. Schivardi.
"Les 10 élus qui ont été reçus ont défendu les dossiers de leur commune ou communauté de communes. Ils ont établi de façon incontestable le viol de la démocratie que constitue la tentative d'imposer ces SDCI", explique le maire de Mailhac dans l'Aude.
Selon l'élu, la réponse faite au nom de Manuel Valls a été que "le président de la République et le gouvernement s'inscrivaient dans la continuité de la rationalisation de la carte intercommunale et que, pour ce faire, il fallait aller jusqu'au bout de l'utilisation des pouvoirs exceptionnels confiés aux préfets".
"Nous avons tous été d'accord pour prendre en ce sens l'initiative de proposer de se regrouper massivement autour du projet de loi" pour le respect de "la libre coopération intercommunale", a annoncé Gérard Schivardi.