Dans le bien nommé village de Castans (Aude), une poignée de passionnés tente de relancer la production de variétés traditionnelles de châtaignes et marrons. Alors que la récolte 2013 démarre avec 15 jours de retard, notre équipe est partie à leur rencontre, dans la Montagne Noire.
A 700 mètres d'altitude, dans la Montagne Noire, nos reporters Jean-Pierre Laval et Frédéric Guibal ont rendez-vous avec Roland Bonnal. Ce jeune castanéïculteur est en pleine récolte et ne doit pas perdre une minute, car elle a démarré avec 2 semaines de retard en raison de la météo.
Un hectare de châtaigners produit 1 à 4 tonnes de fruits
C'est là, à Castans (Aude), qu'il s'est lancé dans la production d'une variété traditionnelle: le marron de Saint-Vincent, que l'on peut consommer frais ou transformé. Et comme il est le seul Audois à en faire de la farine, il vend l'intégralité de sa production: une tonne à 1,5 tonne chaque année.
Des variétés traditionnelles
Cette année, la quantité devrait être en baisse, mais la qualité en hausse.
Comme lui, ils sont une poignée à tenter de relancer la culture du marron et de la châtaigne à consommer, dans un département qui réservait traditonnellement ses châtaigenraies au bois de barriques et de piliers de vigne.
1200 tonnes par an en Languedoc-Roussillon
Mais en Languedoc-Roussillon, cette production se porte bien. 2 à 300 variétés sont cultivées dans la région, essentiellement dans les Cévennes (Gard, Lozère) et le Haut-Languedoc (Hérault, vers Olargues). En 2006, la région produisait ainsi 1200 tonnes par an de marrons et châtaignes.
Bientôt une AOC "châtaigne des Cévennes"?
Une démarche d'obtention de l'Appellation d'Origine Protégée "Châtaigne des Cévennes" est en cours.
Car le marché français est porteur: nous consommons 18000 tonnes de ces fruits chaque année, frais à 60% et transformés à 40%.