20 dessinateurs de presse ont répondu présent à l'appel des organisateurs de ce festival de la caricature et du dessin de presse. Une édition bien encrée dans le paysage locale qui malgré l'état d'urgence et les dramatiques événements du 13 novembre n'a enregistré aucune défection.
Tignous assassiné en janvier dernier avec ses amis de Charlie Hebdo était venu l'an passé dans la capitale chaurienne. Il avait été le président de l'édition 2009. Le festival lui a rendu hommage en exposant plusieurs de ses dessins et en dévoilant une plaque à son nom dans la galerie Sibra qui accueille depuis 18 ans cette manifestation.
Castelnaudary ne succombe pas à la peur contrairement à d'autres villes
Sa compagne, Chloé Verlhac était à Castelnaudary à l'invitation des organisateurs. Elle a dédicacé de nombreux ouvrages consacrés au travail de Tignous.
Mais la venue de Chloé Verlhac n'est malheureusement pas toujours appréciée. De nombreuses villes lui ont interdit de se rendre dans des manifestations pour rendre hommage à son compagnon assassiné le 7 janvier dernier dans les locaux de Charlie Hebdo. C'est le cas de la ville de Sancerre ou le patron d'un café-librairie a dû renoncer à faire venir Chloé Verlhac au marché de Noël pour une séance de dédicace. Le maire ainsi qu'un officier de gendarmerie l'en auraient dissuadé.
L'exposition de Castelnaudary consacrée aux dessins de presse est visible jusqu'au 6 décembre prochain à la galerie Sibra.
Le reportage de Laurent Beaumel, Juliette Morch et Virginie Portela.
La femme de Tignous persona non grata à un marché de Noël dans le Cher
Chloé Verlhac, épouse du dessinateur Tignous, assassiné lors de l'attentat contre Charlie Hebdo en janvier, a dénoncé, samedi, à Toulouse des pressions exercées sur un libraire de Sancerre (Cher) pour qu'il annule son invitation à dédicacer les livres de son mari à un marché de Noël.Le patron du café-librairie de Sancerre, Olivier Bourdon, a confirmé à l'AFP avoir dû renoncer à faire venir Mme Verlach au marché de Noël organisé chaque premier dimanche de décembre par l'association des parents d'élèves de Sury-en-Vaux et Verdigny, non loin de Sancerre.
Selon Olivier Bourdon, c'est d'abord un officier de gendarmerie qui est venu se plaindre de cette invitation alors que son travail, a-t-il dit, est "d'assurer la sécurité" de la population.
Samedi, ce sont les maires de Sancerre et de Verdigny qui ont affirmé avoir parlé à la préfecture et demandé le report "de trois mois" de cette séance de dédicaces compte tenu "de l'état d'urgence et des risques que fait courir" Mme Verlhac, selon M. Bourdon.