Les experts poursuivent les contrôles chez Spanghero et le ministre de l'agriculture réclame "des investigations complémentaires"

La société Spanghero, en première ligne dans le scandale des plats cuisinés au cheval, reste vendredi sous la loupe des autorités et interdite de négoce, après 12 jours de contrôle sur 90% de ses stocks.

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"Des investigations complémentaires" sont nécessaires, a estimé le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll, rendant compte dans un communiqué du rapport de la Brigade d'enquête vétérinaire et phytosanitaire.
"Les conclusions de cette enquête conduisent à maintenir la suspension de l'agrément sanitaire" de l'un des deux entrepôts, utilisé pour le stockage de la viande, et "à maintenir les produits stockés ou y entrant sous contrôle officiel", précise le ministère.

L'agrément sanitaire de Spanghero SAS, suspendu suite à la découverte de viande de cheval dans des plats de l'industrie agro-alimentaire préparés comme des lasagnes surgelées, avait en revanche été rétabli dès lundi pour les activités de production de viande hachée, de saucisserie, d'élaboration de plats cuisinés et de découpe de viande.

Selon le ministère, l'activité de négoce, créée en 2012, ne représente que "2 à 3% du chiffre d'affaires" de l'entreprise.
Mais la suspicion persiste sur un des deux sites de l'entreprise, où sont stockés les produits congelés: "un lot contrôlé fait l'objet de contrôles sanitaires complémentaires".
Par conséquent, "la levée de suspension de l'agrément sanitaire sur l'entreposage ne peut pas être proposée à ce stade", explique le ministère.

Stéphane Le Foll exprime clairement ses préventions envers certaines pratiques de la société Spanghero, qui emploie plus de 350 salariés dans la région de Castelnaudary, en exigeant "des contrôles officiels renforcés pour superviser l'utilisation des produits en stocks ou entrant dans l'entrepôt" visé.

Spanghero dans l'attente de l'enquête néerlandaise

"Ce que je veux, c'est que l'entrepôt de cette société serve aux produits qui sont transformés mais qu'il ne serve plus à faire du commerce de viande", avait-il déjà annoncé vendredi matin sur RMC/BFMTV.
Pour les autres produits examinés et "jugés comme conformes", ils pourront être utilisés et transformés dans les plats préparés par Spanghero.
L'enquête sanitaire est ainsi pratiquement bouclée, "nous avons transmis à la justice qui fait son travail" a indiqué Le Foll.

Parallèlement, Paris a demandé aux autorités néerlandaises "de communiquer les informations sur l'enquête conduite dans les entrepôts par lesquels ces produits ont transité", "compte tenu du rôle central que semble tenir un trader localisé aux Pays-Bas", précise le ministère.
La viande de cheval, partie de Roumanie, a transité pour une durée non déterminée aux Pays-Bas, via des intermédiaires chypriotes et néerlandais,  avant d'arriver chez Spanghero, à Castelnaudary dans l'Aude.
La répression des fraudes (DGCCRF) a estimé que le trafic de viande de cheval, revendue comme du boeuf aux industriels, avait concerné 750 tonnes livrées à Spanghero en six mois au moins, dont 550 vendues à l'entreprise Comigel, le fabricant de surgelés vendus à au moins 28 entreprises dans 13 pays européens.
Dernier en date, le groupe de surgelés Iglo annonçait à son tour vendredi le retrait "à titre de précaution" de plusieurs produits en Belgique, Irlande, Grande-Bretagne et Pays-Bas après la découverte de viande de cheval dans du chili con carne produit par un fournisseur belge.

Les autorités en profitent cependant pour s'intéresser à d'autres réseaux, autres que Spanghero: "La DGCCRF continue à faire des enquêtes au-delà du réseau et on ne peut pas, pour l'instant, dire qu'il n'y aura pas d'autres problèmes de substitution viande bovine/cheval. C'est possible, mais pour l'instant ce n'est pas vérifié", a précisé le ministre.
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