Un protocole de financement a été signé ce samedi 22 janvier au matin pour la création d’une LGV entre Montpellier et Béziers pour une mise en service d’ici 2030. C’est la première étape du projet de LGV reliant Montpellier à Perpignan.
C’est une première étape dans le projet de la ligne à grande vitesse qui doit relier Montpellier à Perpignan. Ce samedi 22 janvier au matin, un protocole de financement a été signé pour la création d’une LGV entre Montpellier et Béziers, en présence notamment du Premier ministre Jean Castex. "Regardez la carte de la grande vitesse en France (...), on voit les manques", a déclaré le premier ministre lors de son déplacement à Narbonne, dans l'Aude ce matin, en compagnie de la présidente de la région Occitanie Carole Delga.
Citant les avancées concernant notamment la LGV entre Toulouse et Bordeaux, le Premier ministre a affirmé vouloir "reprendre la marche en avant de la grande vitesse (...) pour tout le sud de notre pays", en donnant "un coup d'accélérateur" aux projets en cours. Alors que la ligne LGV Barcelone-Perpignan existe depuis 2010, le Montpellier-Perpignan est le chaînon manquant pour relier les réseaux LGV français et espagnol.
Tous les territoires comptent, il n'y a pas de territoires de seconde zone, comme il n'y a pas de Françaises ou Français de seconde zone. Nous n'acceptons pas l'assignation à résidence, nous voulons la mobilité pour toutes et tous
La présidente PS de région a rappelé que 60% des Français vivant à plus de quatre heures de train de Paris résident en Occitanie.
Paris – Perpignan en 4h20
La ligne Nouvelle Montpellier Perpignan (LNMP) "jouera un rôle majeur dans le désenclavement du territoire en facilitant sa connexion avec Paris et l'Espagne, (...) et permettra notamment de relier Perpignan à Paris en 4H20 contre 5H10 aujourd'hui", selon la région Occitanie.
Un coût total de 6 milliards d'euros répartis entre l’Etat, la Région et l’Europe
L'ensemble des collectivités locales partenaires ont validé le protocole d'intention de financement du projet, s'est félicitée Mme Delga qui a rappelé qu'elles financeront, à égalité avec l'Etat, 40% du coût total du premier tronçon Montpellier-Béziers (une cinquantaine de km), qui s'élève à un peu plus de 2 milliards d'euros. La région Occitanie mobilisera 41% de la part relevant des collectivités, a-t-elle précisé. L'Europe, elle, apportera 20%.
A terme, la ligne reliant Montpellier à Perpignan devrait coûter un peu plus de six milliards d'euros.
Une mise en service en 2030
L'Etat prévoit un "horizon 2030" pour la mise en service du Montpellier-Béziers et souhaite un "démarrage des travaux en 2033" pour la phase 2 qui finalise la liaison à grande vitesse Montpellier-Perpignan.
Un autre protocole de financement, portant sur 15 petites lignes occitanes a également été signé pour la période 2020-2028, à hauteur de 800 millions d'euros.