Une éleveuse de chèvres de l'Aude a été condamnée par le tribunal de police de Narbonne. Ses caprins ont divagué sur quatre communes de Corbières et auraient causé d'importants dégâts dans les vignes et des problèmes de sécurité sur les routes. Plusieurs plaintes avaient été déposées
Le 25 avril dernier, les services de l'Etat sont intevenus pour regrouper et capturer des chèvres errantes dans le massif de Fonfroide, dans l'Aude. Des caprins qui auraient été à l'origine de dégâts, notamment dans les vignes et de problèmes de sécurité sur les routes.
J'avais peur qu'elles provoquent un accident mortel avec un motard ou un cycliste.
Catherine MaitreMaire (SE) Villesèque-des-Corbières
Trois ans
Durant près de trois ans, les boucs et les chèvres d'un élevage libre s'étaient multipliés. Ils ont été estimés à 200 au moment où ils ont été capturés puis mis dans des enclos afin que Valérie Corbeaux, l'éleveuse de Saint-André-de-Roquelongue, suspectée d'être à l'origine de cette divagatation, puisse les récupérer.
Castration des mâles
"Les mâles ont été castrés et vaccinés pour éviter l'effet "boule de neige " et de répétition incessante d'un cheptel non maîtrisé", ajoute Rémi Récio, sous-préfet de Narbonne.
"La fondation Brigitte Bardot avait aidé financièrement l'éleveuse : 28 000 euros pour ériger les clôtures, 4000 pour la castration des mâles", ajoute Catherine Maitre, ce que confirme l'éleveuse jointe au téléphone par France 3 Occitanie.
Le 9 mai, Valérie Corbeaux, la propriétaire du troupeau, a comparu devant le tribunal de police de Narbonne pour de multiples infractions liées à la maltraitance animale (absence d'abreuvement et de nouriture, non baguage).
L'éleveuse nie les maltraitances
Elle conteste toutes les accusations portées à son encontre. "J'ai produit les factures de foin et des attestations des services vétérinaires prouvant que mes animaux sont en bon état. L'accusation de baguage ? Elle ne tient pas. Je n'ai simplement pas mis la date sur les boucles des animaux lorsque je les ai placées. La personne des services vétérinaires à l'origine du rapport, et qui est venue sur l'exploitation, a vu que les abreuvoirs étaient pleins.
Ces accusations sont le fruit d'une cabale des chasseurs.
Valérie CorbeauxEleveuse de chèvres
Appel
La chevrière, reconnue coupable des infractions pour lesquelles elle a été jugée, a été condamnée à plusieurs amendes pour environ 2000 euros. Elle a fait appel du jugement. Elle est présumée innocente tant que tous les recours judiciaires n'ont pas été purgés.