La question se pose après l'annonce de la fuite vers le France, des 2 pilotes, condamnés également à 20 ans de prison, dans cette affaire de trafic de drogue. Alain Castany, homme d'affaires de Narbonne, a été appréhendé après la saisie de 680 kilos de cocaïne dans l'avion dans lequel il voyageait.
Alain Castany a été interpellé en mars 2013
Le député des Bouches-du-Rhône Jean-Pierre Maggi dit craindre, mardi, une "détérioration des conditions de vie, en République dominicaine, de Nicolas Pisapia et Alain Castany", les deux autres Français condamnés dans l'affaire dite "Air Cocaïne", après la fuite vers la France des deux pilotes.
Cet élément nouveau, intervenant dans une affaire déjà complexe, me fait craindre une détérioration des conditions de vie, en République dominicaine, de Nicolas Pisapia et Alain Castany", écrit dans un communiqué le parlementaire PS, également maire de Velaux, d'où est originaire Nicolas Pisapia.
"La République dominicaine, qui peut légitimement se sentir humiliée par l'extradition clandestine de deux français condamnés sur son territoire, ne doit pas pour autant, en aucun cas, durcir le traitement déjà cruel qui est réservé à ces deux personnes", estime-t-il.
J'appelle les autorités dominicaines à la plus grande retenue et à préserver le régime de résidence surveillée qu'elles ont octroyé à Nicolas Pisapia et Alain Castany, afin de leur permettre de préparer au mieux le procès en appel qui devrait se dérouler dans les prochaines semaines", ajoute-t-il.
Le député "appelle également la diplomatie française à veiller au strict respect des droits de nos deux compatriotes restés sur place".
"Au regard du procès inéquitable" qui leur a été réservé, M. Maggi dit également "comprendre la décision des deux pilotes de fuir le pays, même si les conditions très élaborées de cette évasion intriguent".
Alain Castany parmi les 4 Français
Les quatre français avait été condamnés le 14 août dernier à la même peine de 20 ans de prison par le tribunal de Saint-Domingue. Après 15 mois de détention provisoire dans un quartier de haute sécurité, ils avaient comparu libres à leur procès. Ils avaient ensuite été remis en liberté dans l'attente de l'examen de leur appel, mais avaient toutefois interdiction de quitter la République dominicaine.
Les deux pilotes d'avion sont rentrés en France le week-end dernier, en transitant par Saint-Martin et la Martinique, selon une source proche du dossier.
Les deux hommes, Pascal Fauret et Bruno Odos, ont fui la République dominicaine par bateau pour rejoindre l'île antillaise franco-néerlandaise de Saint-Martin, avant de rejoindre par avion la Martinique d'où ils ont gagné, toujours par avion, la métropole, selon cette source.