Gilles Belzons est accusé depuis plusieurs mois par son fils d'à peine 8 ans et par son ex-femme, de violences sexuelles incestueuses. Une plainte a même été déposée. L'ancien rugbyman, président du racing club de Narbonne et propriétaire de plusieurs restaurants crie son innocence et s'est expliqué ce lundi, lors d'une conférence de presse.
C'est une affaire d'inceste présumé très médiatique que la justice de l'Aude va avoir à arbitrer.
L'ancien rugbyman Gilles Belzons, dirigeant du club de rugby de Narbonne qui évolue en Pro D2 et restaurateur connu dans la région est mis en cause par son ex-femme pour viol sur leur fils âgé aujourd'hui de 8 ans. L'affaire a été révélée par France Bleu Hérault.
Les faits auraient débuté en 2018, année de séparation du couple, alors que l'enfant de 4 ans était en garde alternée chez son père et ils auraient duré jusqu'en 2020. Une première plainte en octobre 2020 a finalement été classée sans suite, après une enquête préliminaire de 3 mois. Le Parquet de Narbonne a alors jugé que les faits reprochés n'étaient pas suffisamment caractérisés.
La mère du jeune garçon qui dénonce un manque de considération de la parole de son enfant par les autorités a, en 2021, déposé une nouvelle plainte contre Gilles Belzons.
"J'ai tout fait pour aider l'enquête... car rien n'est vrai"
Le père, presque quinquagénaire, nie tout en bloc. Il a voulu s'expliquer ce lundi après-midi, lors d'une conférence de presse à Narbonne.
"Oui, le petit a parlé et a dit des choses, au début, mais le 23 mars devant le juge des enfants il a nié. (...) Les certificats médicaux sont des faux réalisés un an après les faits supposés, comment peut-on prouver un viol un an après ?" explique Gilles Belzons.
Il a ensuite longuement relaté sa position et son point de vue des faits, affirmant que son fils est "endoctriné et instrumentalisé" par son ex-femme et des proches. Plusieurs fois, il s'est dit "désolé d'avoir dû renoncer à voir son fils durant un an".
"Depuis le début de cette affaire, j'ai toujours essayé de protéger mon petit".
Gilles Belzons.
Son avocate Agnès Pompier explique : "Nous sommes ici devant la presse car nous y sommes contraints. Nous devons répondre à de fausses informations qui circulent tout en respectant le secret de l'instruction".
Puis l'ex-rugbyman a répondu aux questions des journalistes. Pointant du doigt, le "degré de folie" de la maman de son fils : "Mon combat aujourd'hui, c'est de récupérer mon fils. Je ne suis pas dans la vengeance. Mais je ne peux pas laisser mon enfant de 8 ans avec un groupuscule de gens qui apprennent masturbation, fellation et sodomie. Car la maman, c'est la pilote de l'histoire mais elle a beaucoup de personnes derrière elle. J'attends que la justice fasse son travail".
Le jeune garçon entendu à 2 reprises par les gendarmes
L'enfant a aujourd'hui presque 8 ans. Selon ses dires, il a subi des violences sexuelles de la part de Gilles Belzons, son père.
Le jeune garçon a été auditionné par une équipe spécialisée de gendarmes de Carcassonne. L'expert psychologue qui a examiné la jeune victime présumée indique qu'aucun élément ne permet de douter de sa crédibilité. Curieusement, aucune expertise médico-légale n'a été demandée par la justice.
Voici un court extrait édulcoré des propos tenus par Léon devant l'expert psychologue nommé par le Parquet de Narbonne, et rapportés par sa mère.
"On dormait tout nu. C’était il y a longtemps. Je dormais et j’ai senti le zizi de papa".
Léon, 7 ans et demi.
Pour autant, la garde alternée de l'enfant est à cette époque maintenue. C'est mi-décembre, lors d'une nouvelle audition devant le juge aux affaires familiales, pour un placement en famille d'accueil, qu'un comité de soutien au jeune garçon et à sa mère est créé. France 3 Occitanie l'avait alors interrogée.
"A l'été 2018, mon fils m'a dit papa m'a mis les doigts dans les fesses... J'étais dans le déni, je ne voulais pas y croire. Puis Léon était très perturbé, il s'est mordu les bras à plusieurs reprises, j'ai mis cela sur le compte de la séparation. Aujourd'hui, j'ai dit à mon fils que je le croyais".
La mère de Léon.Interview réalisé par France 3 Occitanie, le 13 décembre 2021.
Le 17 décembre 2021, après une nouvelle audition, l'enfant a finalement été placé en famille d'accueil, à la demande de la justice, afin de l'éloigner de ses deux parents. Mais sur le fond l'affaire n'est pas close.