Conséquence de la loi immigration votée en janvier, l'hébergement d'urgence pour les réfugiés ukrainiens prendra fin le 30 juin. À Narbonne dans l'Aude, dix-sept familles sont concernées, et se retrouvent sans solution de logement.
Pour cette famille ukrainienne logée à Luc-sur-Ordbieu, près de Narbonne, l'inquiétude règne. Trois adultes et trois enfants, réfugiés dans l'Aude depuis plus de deux ans. Kattalyne, la plus jeune, est née en France. Le 30 juin, ils devront quitter l'hébergement d'urgence fourni par l'État.
Conséquence de la loi immigration
C'est le vote de la loi immigration du 26 janvier qui a mis un terme à la mise à disposition d'un logement par l'Etat. À Narbonne, 25 familles étaient hébergées par les services de l’État. Six appartements ont été trouvés, restent 17 familles à reloger.
Gilles Bourguignon, le président de l'association Narbonne-Ukraine, ne baisse pas les bras. Il en appelle aux propriétaires de logements, "qui, souvent, confient des logements à des agences immobilières, de bien vouloir nous contacter pour nous dire s'ils seraient favorables à louer à des réfugiés ukrainiens". Et de préciser que parmi eux, certains ont un emploi, en CDD ou en CDI.
Un retour en Ukraine inenvisageable
Pour Oksana, Armen et leurs enfants, il va falloir trouver un nouveau pied à terre. Car le retour en Ukraine, à Kharkiv, ils ne l'envisagent pas. "C'est dangereux, il y a une ville près de chez nous qui est constamment bombardée par les troupes russes. Ils tirent des missiles puissants", raconte Oksana.
L'exil se poursuivra donc ailleurs pour la famille. Des Corbières, ils disent apprécier le calme. Pas de quoi, pourtant, oublier la guerre, chez eux.