Durant la saison estivale, la vigilance incendie est élevée dans différents secteurs des départements de l'ancienne région Languedoc-Roussillon, notamment sur le littoral. Mais qu'en est-il au mois de septembre ? Quels effectifs sont encore mobilisés ? Alors qu'un incendie s'est déclaré ce 10 septembre à Narbonne, France 3 fait le point avec les pompiers.
Alors qu'un incendie s'est déclenché ce mardi 10 septembre à l'ouest de Narbonne, dans l'Aude, le risque incendie reste présent dans une partie des départements de l'ex-région Languedoc-Roussillon. Si le dispositif de prévention est particulièrement important durant la période estivale, qu'en est-il au mois de septembre ? Le point avec les différents Services d'incendie et de secours.
Un risque moins élevé dans le Gard, des vigilances orange dans les autres départements
Dans l'Hérault, une partie du département est encore en vigilance orange ce 11 septembre face au risque incendie, notamment dans les secteurs de Béziers et d'Agde, selon la carte publiée par la préfecture. D'autres secteurs sont également maintenus en vigilance jaune.
Dans le Gard, seule une vigilance jaune est maintenue sur une partie du département ce mercredi, notamment dans le secteur d'Aigues-Mortes. Une grande partie de ce dernier n'est actuellement pas concernée par le risque incendie. "En raison des pluies le week-end dernier, le risque est moins élevé qu'il ne l'est habituellement à cette période, explique Michel Cherbetian, officier en charge de la communication pour les pompiers du Gard. Pour nous, la fin de la vigilance est habituellement plutôt au mois d'octobre".
Dans les Pyrénées-Orientales, le risque va de "modéré" à "élevé" selon les secteurs du département. Aucun n'est ce 11 septembre en risque "exceptionnel", le plus élevé que peut donner la Direction départementale des territoires et de la mer.
Dans l'Aude, la vigilance reste orange dans la partie littorale du département.
Des effectifs et un dispositif moins conséquent qu'en plein été
En période estivale, les départements particulièrement concernés par le risque incendie mettent en place d'importants moyens pour la protection. Dans le Gard, ce sont près de 150 pompiers supplémentaires qui sont mobilisés durant la période estivale pour la protection incendie. "Chaque caserne du département doit mettre à disposition au moins un camion et quatre à six pompiers" explique Michel Cherbetian. Des effectifs qui sont prévus "tout au long de l'année", notamment avec le recrutement "durant la période hivernale".
Deux hélicoptères et un avion de reconnaissance sont également prévus. Des colonnes peuvent également venir en renfort au niveau national en cas de risque important ou de nécessité d'intervention.
Un dispositif de prévention est également mis en place avec l'Office national des forêts pour évaluer le taux d'humidité des végétaux, notamment dans le Gard. Des prélèvements qui s'achèvent à l'issue de la saison estivale.
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Une évaluation en fonction de la météo
Dans le Gard, compte tenu des conditions météorologiques, il n'y a actuellement plus de pompiers spécifiquement mobilisés pour la protection incendie cette semaine. "Ils étaient encore une quarantaine la semaine dernière", explique l'officier communication du Sdis (Service d'incendie et de secours). Une trentaine de pompiers est cependant intervenue en renfort suite à l'incendie de Narbonne.
"Plus que jamais, il y a une vigilance jusqu'à l'arrivée des pluies, expliquent quant à eux les pompiers de l'Aude. Il y a le cumul de la sécheresse hivernale puis estivale. On connaît depuis deux ans une sécheresse particulièrement intense sur la frange littorale, avec une humidification des sols très basse. Des conditions météorologiques qui conduisent à adapter le dispositif "au jour le jour" en fonction des conditions météorologiques. "S'il n'y a pas de vent par exemple, il y aura peut-être une dizaine de pompiers dédiés à la protection incendie. Cela peut être plusieurs dizaines s'il y a du vent ou de la chaleur, détaille l'officier communication des pompiers de l'Aude.