REPORTAGE. Risques d'incendie : romarin, genévrier, ces plantes observées de très près pour mesurer le taux d'humidité de la garrigue

Des agents de la défense des forêts contre les incendies (DFCI) de l'Office national des forêts (ONF) réalisent chaque semaine des prélèvements dans la garrigue du Gard, pour évaluer leur teneur en humidité. Des végétaux qui seront ensuite analysés pour contribuer à évaluer le risque incendie dans le secteur.

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Près de Conqueyrac, dans le Gard, ce sont des prélèvements qui sont réalisés chaque semaine sur l'un des trois sites de prélèvement des agents de la défense des forêts contre les incendies (DFCI) de l'Office national des forêts (ONF) tout au long de l'été. 

Le romarin et le genévrier récoltés

Deux essences en particulier, le romarin et le genévrier, sont ici récoltées. "Le romarin a des racines qui sont très proches de la surface, donc il réagit très vite en cas de perturbation", explique Éric Thomas, agent de l'équipe DFCI (Défense des forêts contre les incendies) de l'ONF. Le genévrier a des racines beaucoup plus profondes, il réagira beaucoup plus tard".

Des prélèvements, mais aussi des photos et des observations sont également réalisés sur la mortalité des végétaux. Une dizaine de plants témoins sont évalués avec une grille d'étalonnage. Les relevés de température et de pluviométrie complètent les données qui vont servir à déterminer le risque incendie. 

Les agents effectuaient ce jour-là leur avant-dernière sortie de la saison sur cette parcelle privée où ils ont l'autorisation de réaliser des prélèvements.  

Les résultats de ce travail servent à élaborer une carte de danger d'incendie de forêt, réservée aux professionnels. Elle sert de référence à la carte du risque incendie que produit la préfecture, notamment pour argumenter les arrêtés préfectoraux.

Stephen Royer

Responsable du Pôle DFCI pour le Gard, l'Hérault et la Lozère

Les échantillons sont ensuite acheminés là ou sont traités tous les prélèvements du Gard et de l'Hérault :  la Maison forestière de Larcho, à Saint-Etienne-de-Gourgas, dans l'Hérault.

Pesés un à un, les végétaux sont placés dans une étuve. "Ils vont y rester pendant 24 heures à 60 degrés, explique Gervaise Dechazeau, chargée du réseau hydrique de la DFCI. Il ne reste ensuite qu'à soustraire le poids des pots à vide pour avoir le taux d'humidité. "À partir de cette teneur en humidité, on va les classer dans des sensibilités moyennes, fortes ou très élevées", détaille-t-elle. 

Des données qui vont permettre d'évaluer le danger "feu de forêt". La saison estivale touche à sa fin et ce dernier s'éloigne avec la baisse des températures.

Reportage d'Alexandre Rozga et Dalila Iberrakene.

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