A l'issue d'une enquête de 18 mois, les gendarmes de Narbonne ont démantelé un important trafic de cocaïne entre l'Aude et l'Espagne. Ce réseau alimentait une centaine de clients dans le Narbonnais. Sur les 8 personnes mises en examen, 7 sont sous les verrous.
Le filet des gendarmes audois est plutôt bien garni : 440 grammes de cocaïne, 80 d'amphétamines et 50 d'ecstasy, mais aussi 9 véhicules et une dizaine de téléphones portables.
Les quantités saisies par la compagnie de gendarmerie de Narbonne témoignent de l'importance du trafic qui alimentait Narbonne et Lézignan-Corbières. Les militaires ont mené une enquête de longue haleine et fait usage de moyens exceptionnels :
Cette enquête a nécessité la création d’une cellule dédiée avec les gendarmes de la brigade de recherche de Narbonne. Du personnel a été affecté pendant quasiment six mois sur les écoutes téléphoniques qui étaient pour la plupart en espagnol.
Des écoutes téléphoniques en espagnol car les deux principaux suspects, un père et son fils, sont colombiens.
Ils ont été interpellés début avril à Narbonne; une seconde vague d'arrestations de consommateurs et de revendeurs présumés à eu lieu la mi-avril.
C'est le père qui est soupçonné d'être à la tête du réseau.
Des consommateurs de tous milieux sociaux
Selon les enquêteurs, tous les mois, l'un des membres de la famille partait en Espagne s'approvisionner chez ses fournisseurs, puis il ramenait la marchandise à Narbonne.
Ensuite, la drogue était distribuée dans le réseau local, composé d'une centaine de consommateurs et de revendeurs, dont certains ont été interpellés à Lézignan-Corbières.
"C'était un fond de commerce assez important avec une clientèle issue de toutes les strates de la population. Il n’y a pas vraiment de profil type du consommateur de cocaïne dans ce réseau", explique Pierre Lemmet, le commandant de la compagnie de Narbonne.
Au total dans cette affaire, 8 personnes ont été mises en examen, 7 ont été placées en détention provisoire.
Une centaine de consommateur a été entendu. Tous feront l'objet d'un traitement judiciaire, a indiqué le parquet.