200 personnes étaient réunies devant la mairie de Narbonne, dans l'Aude. Parents d'élèves, enfants, syndicats FO et FSU protestent contre la réforme des rythmes scolaires et la semaine de 4,5 jours. Mobilisation aussi à Corneilla-del-Vercol dans les Pyrénées-Orientales.
Ce mercredi et ce jeudi, la mobilisation sera de retour contre la réforme des rythmes scolaires et la semaine de 4,5 jours.
Même mobilisation contre la réforme pour de nombreux maires. Notamment des élus de droite et de l'UMP.
Ils dénoncent l'application d'une réforme faite trop rapidement et surtout sans financement suffisant.
Vincent Peillon a dénoncé mercredi "la petite délinquance civique" des maires qui refusent d'appliquer la réforme des rythmes scolaires, alors que parents et enseignants poursuivaient la fronde, avec une grève nationale prévue ce jeudi.
La mobilisation contre les conditions de mise en oeuvre du retour aux 4,5 jours de classe par semaine dans le primaire devait s'amplifier jeudi, avec des manifestations et des grèves annoncées par plusieurs syndicats d'enseignants, d'animateurs et auxiliaires de maternelle.
La grève sera suivie au niveau national par 25% des enseignants des écoles et par 50% à Paris, selon le ministère.
Le ministre de l'Education nationale a fustigé, mercredi, la décision de 55 maires de droite ou sans étiquette, regroupés au sein du "Collectif contre la réforme des rythmes scolaires", de ne pas appliquer la réforme "en l'état" à la rentrée 2014.
"Quand on est un élu de la République, on essaie de respecter les règles de droit. A un moment où certains s'autorisent les injures, les sifflets, les agressions, voir des élus qui disent "on ne va pas appliquer un décret", c'est curieux", a déclaré Vincent Peillon, à la sortie du Conseil des ministres.
Manifestation, mercredi matin, dans les Pyrénées-Orientales, à Corneilla-del-Vercol.
55 maires de France réclament la suppression de la réforme
Cinquante-cinq maires, essentiellement de droite ou sans étiquette, regroupés en un collectif, n'appliqueront pas la réforme des rythmes scolaires "en l'état" à la rentrée 2014. Les maires de ce "Collectif contre la réforme des rythmes scolaires" ont "pris leur décision: ils n'appliqueront pas la réforme en l'état", a expliqué M. Fourgous lors d'une conférence de presse, soutenu par Valérie Pécresse, députée UMP des Yvelines et chef de file de l'opposition régionale en Ile-de-France.Mme Pécresse a indiqué que la pétition réclamant "le libre choix pour les maires" d'appliquer ou non la réforme, lancée début octobre par l'UMP, avait à ce jour recueilli 9.500 signatures. "Ce qui est révoltant dans cette réforme, c'est qu'elle est profondément chaotique et injuste. Quand le maire d'une petite commune rurale, le maire d'une ville populaire n'aura pas les moyens de donner un encadrement périscolaire digne des enfants qu'on accueille, il y aura des injustices criantes entre les communes", a-t-elle dit.
"Quand on voit l'insatisfaction que ça dégage chez les parents, les enseignants, les animateurs, et devant l'échec de nos collègues qui sont partis dès la première année, on arrête. Et on n'appliquera pas cette réforme tant qu'on ne saura pas combien ça coûte avec une étude neutre, contradictoire", a renchéri M. Fourgous.
Il évalue à environ 350 euros par enfant le coût - soit un montant global de 2 milliards d'euros - particulièrement élevé pour les villages ruraux, dépourvus d'infrastructures et de desserte.
Début octobre, l'Association des maires de France (AMF) avait elle évalué le coût à 150 euros annuels par enfant et chiffré à "entre 600 et 800 millions d'euros" en année pleine le surcoût généré par la réforme.