Un Narbonnais, l'organisateur présumé du trafic de viande de cheval impropre à la consommation mis au jour dans le sud de la France, doit être déféré mercredi devant la justice à Marseille, au lendemain de la mise en examen de quatre personnes.
Mardi, son fils, sa compagne et un "maquignon" (marchand de chevaux) ont été mis en examen pour "usage de faux de manière habituelle" et "tromperie", de même qu'un informaticien soupçonné d'être un faussaire, poursuivi pour complicité, selon le procureur de la République Brice Robin. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire. Mercredi, c'était au tour de la tête présumée du réseau d'être présentée, un grossiste en viande chevaline de 59 ans qui envoyait ses bêtes à l'abattoir de Narbonne.
Quatre vétérinaires qui signaient des certificats, parfois sans même avoir vu les chevaux, ont été remis en liberté, dans l'immédiat sans poursuite, et devraient être reconvoqués ultérieurement, tout comme sept autres personnes.
Vingt-et-une personnes au total avaient été interpellées lundi dans onze départements du sud de la France lors d'une vaste opération mobilisant une centaine de gendarmes. Ce trafic, aux ramifications européennes (des perquisitions ont eu lieu à Gérone en Espagne), porte à ce stade sur 200 chevaux revendus bien qu'étant impropres à la consommation. Mais, selon le procureur de Marseille, ce n'est que le "début de l'enquête" et la fraude pourrait en concerner bien plus.
Ces animaux, achetés à bas prix, provenaient de centres équestres, de particuliers ou encore du laboratoire pharmaceutique Sanofi.