Les douze personnes, dont neuf vétérinaires, interpellées mercredi dans le cadre d'une enquête sur un trafic de viande de cheval impropre à la consommation, ont toutes été remises en liberté. Mais elles pourraient de nouveau être convoquées pour une mise en examen.
L'affaire est suivie par une juge d'instruction du pôle Santé publique du tribunal de grande instance de Marseille.
Outre les neuf vétérinaires, deux marchands de chevaux et l'actuel directeur de cabinet du maire de Narbonne, qui n'exerçait pas ces fonctions à l'époque des faits reprochés, avaient été interpellés et placés en garde à vue, mercredi.
10 arrestations en décembre 2013
L'enquête avait déjà abouti à dix mises en examen en décembre 2013, à Marseille, dont celle d'un grossiste en viande chevaline de Narbonne, dans le cadre de l'enquête sur ce trafic mis au jour dans le sud de la France et aux ramifications internationales.
La tête présumée du réseau, Patrick Rochette, un Audois, avait été mise en examen pour "faux et usage de faux, tromperie et association de malfaiteurs pour établissement de faux administratifs", et laissé libre sous contrôle judiciaire.
Les neuf autres personnes avaient été mises en examen pour des chefs similaires, notamment "faux et usage de faux" et "tromperie" et également placées sous contrôle judiciaire.
Installé depuis plus de 15 ans à Narbonne, Patrick Rochette y faisait abattre en moyenne une dizaine de chevaux par semaine, selon un des actionnaires de l'abattoir de la ville.
Les animaux qu'il revendait, achetés à très bas prix, provenaient de centres équestres, de particuliers ou encore du laboratoire pharmaceutique Sanofi. L'un des sites du groupe en Ardèche aurait cédé des animaux entre 2010 et 2012 à un marchand de chevaux du Gard, qui les aurait ensuite vendus au responsable présumé du trafic, selon les enquêteurs.
Une information judiciaire avait été ouverte début novembre 2013, à la suite d'une dénonciation anonyme dans l'Aude, pour des faits ayant débuté en mai 2011.