Le club de Narbonne a déclaré forfait pour la quatrième rencontre l'opposant à Sète samedi en quart de finale du championnat de France de volley-ball, après les incidents survenus entre les deux clubs lors du match 3 jeudi.
"On vient d'avertir la Ligue qu'on serait forfait pour le match 4. Après discussion
avec les joueurs, il n'était pas possible pour eux de retourner dans cette salle
deux jours après les incidents", a indiqué le président du club Jérémie Ribourel.
"Les joueurs sont traumatisés par ce qu'il s'est passé, ils vont écrire un communiqué
sur la violence dans le sport, un message politique", a-t-il ajouté.
Après discussion avec les joueurs, il n'était pas possible pour eux de retourner dans cette salle deux jours après les incidents
Jérémie Ribourel, président de Narbonne volley
Des incidents avaient débuté à la fin du troisième match remporté jeudi par Sète
devant son public (3 sets à 1), lorsque deux supporters sétois s'étaient emparés
du ballon durant un échange. La tension était montée d'un cran à l'issue de la rencontre, quand le préparateur physique de Narbonne avait pris des coups de poing de la part d'un vigile.
« C'est inadmissible, je le condamne fermement et c'est un gars qui ne mettra plus les pieds sur le parquet, a déclaré Alain Bilicki, le président sétois, à L'Equipe, à propos de l'auteur du coup de poing envers le préparateur physique. Mais dimanche, à notre micro, il expliquait aussi que "les joueurs de Sète aussi pourraient être traumatisé de ce qu'ils ont vu des joueurs narbonnais."
"Dans une salle de volley, on n'est pas habitué à voir cela," indique le club audois. Deux joueurs ont également été blessés, l'un au tibia, l'autre souffre d'une grosse entorse à un doigt. Une plainte a été déposée au commissariat de Sète.
"Nous en voulons à la direction du club de Sète d'avoir mis en danger nos joueurs",
a fustigé Jérémie Ribourel.
C'est inadmissible, je le condamne fermement et c'est un gars qui ne mettra plus les pieds sur le parquet
Alain Bilicki, présient Arago de SèteL'Equipe
Dans un premier temps, la Ligue nationale de volley (LNV) a prononcé le huis-clos pour le match de samedi. Mais après de longues heures de discussion, les joueurs de Narbonne, en accord avec la direction du club, ont décidé de déclarer forfait.
Dans un communiqué envoyé à la presse ce samedi en fin d'après-midi, "le Narbonne Volley dans son ensemble (salariés, dirigeants, staff, joueurs) souhaite dire "STOP !" aux violences et demande une prise de conscience collective
pour défendre une idée du volley-ball et du sport en général, sans que ces acteurs aient à craindre de croiser la violence. Qu'elle soit physique, verbale, ou écrite sur les réseaux sociaux.... Nous suggérons un moratoire sur les conditions de sûreté dans les salles de volley."
"STOP !" aux violences.. Nous suggérons un moratoire sur les conditions de sûreté dans les salles de volley.
Narbonne volley
Dans un court communiqué, l'Arago indiquait qu'elle avait réuni tous les éléments imposés par la ligue pour la tenue de ce match.
A la suite de ce forfait, Sète revient donc à égalité deux matches partout avant
l'ultime rencontre, qui doit se dérouler mercredi à Narbonne, à moins de 100 km de la cité héraultaise. "Il y aura zéro problème. On n'est pas agresif, on ne le sera pas et il y aura de la sécurité pour tout le monde," assure le président du club narbonnais.
La LNV a annoncé vendredi "l'ouverture d'une procédure disciplinaire à l'encontre
du club de Sète par la commission de discipline".