Ils siègeront pour la première fois au Palais du Luxembourg. Gisèle Jourda PS première femme sénatrice de l'Aude, Vivette Lopez UMP dans le Gard et Henri Cabanel PS dans l'Hérault.
Gisèle Jourda PS : première femme sénatrice de l'histoire dans l'AudeLa socialiste Gisèle Jourda, élue dimanche sénatrice de l'Aude, était jusqu'à présent la suppléante du sénateur sortant Marcel Rainaud, qui fut aussi président du conseil général de 1998 à 2011 et qui ne se représentait pas.
Âgée de 59 ans, Mme Jourda est également première adjointe au maire socialiste de Trèbes, une banlieue de Carcassonne passée à gauche en mars 2014 dans un contexte pourtant difficile pour la gauche dans le département.
Tête de liste socialiste en 2008, elle avait été battue de justesse au second tour des municipales (49,97% des voix) et était conseillère municipale d'opposition jusqu'à la victoire de mars 2014.
Militante socialiste de longue date, elle est trésorière de la fédération de l'Aude.
Travaillant comme cadre territoriale à la mairie de Limoux, elle est aussi attachée parlementaire du député-maire socialiste de Limoux, Jean-Paul Dupré.
Elle est par ailleurs active dans plusieurs associations investies dans l'action sociale et est présidente fondatrice du MRAP dans le département.
Vivette Lopez UMP : de secrétaire de mairie à sénatrice
Vivette Lopez (UMP), qui va faire son entrée au Sénat à 59 ans, porte les valeurs de la ruralité en tant que maire de Mus (Gard), une commune de 1.200 habitants où elle a commencé sa carrière comme secrétaire de mairie.
L'élue de ce bourg du sud du département s'est installée dans le fauteuil de maire en 2001.
Vice-présidente de la communauté de communes Rhôny-Vistre-Vidourle, en charge des marchés publics et de la veille législative, elle a été réélue en mars dernier avec 67% des suffrages.
Depuis 2008, Mme Lopez était la suppléante de Jean-Paul Fournier, sénateur-maire sortant de Nîmes et tête de liste UMP lors de ce scrutin, qui a été réélu.
En 2010, Vivette Lopez avait occupé les fonctions d'auditrice des hautes études de la défense.
Elevée au rang de Chevalier de l'Ordre national du Mérite pour "27 ans de services civils et de fonctions électives" également en 2010, elle est mariée et mère de trois enfants.
Henri Cabanel, sénateur de l'Hérault (PS) : un viticulteur au Palais du Luxembourg
Tête de liste du PS dans l'Hérault, Henri Cabanel, qui va faire son entrée au Sénat à 55 ans, se revendique comme un homme politique de terrain qui revendique ses origines et n'a jamais quitté son métier de viticulteur à Servian.
Arrière petit-fils, petit-fils et fils de viticulteurs,Henri Cabanel a mené jusque-là une carrière politique de proximité.
"Pour moi, un bon élu est un homme de terrain, travailleur et à l'écoute", a coutume de répéter celui qui a toujours voulu rester viticulteur, ce métier qu'il a su qu'il ferait dès le plus jeune âge à cause de "l'odeur de la terre, l'odeur des saisons, celle de la sève".
"Aujourd'hui même si la mécanique a allégé les travaux, rester paysan est un combat car la crise touche les métiers de l'agriculture et il faut se battre et faire preuve d'audace pour résister", ajoute cet homme qui se veut maintenant au Palais du Luxembourg le porte-parole des maires et de ceux qu'on écoute pas assez.
Elu conseiller général du canton de Servian en 2003, il est devenu en 2011 vice-président du conseil général de l'Hérault, délégué à l'agriculture, aux ports, à la conchyliculture et à la forêt.
Dès l'annonce de son élection, ce partisan du mandat unique qui est aussi membre de la commission des finances départementales et des marchés publics, a indiqué qu'il allait démissionner de son mandat de conseiller général.
Natif de Béziers, M. Cabanel, également conseiller municipal de Servian, est marié et père de trois enfants.