La liste définitive des salariés de la société Spanghero, repris pour redémarrer l'entreprise agro-alimentaire de Castelnaudary, sous le nom "Saveurs occitanes", a été portée de 90 à 95 lundi, a-t-on appris auprès du repreneur et du secrétaire du comité d'entreprise.
Laurent Spanghero et ses deux partenaires financiers (le promoteur Jacques Blanc et Investeam) ont obtenu du tribunal de commerce de Carcassonne le 5 juillet de reprendre l'entreprise, en gardant 90 des 230 salariés pendant au mois deux ans , mais M. Spanghero a estimé mercredi que la liste initiale établie par l'administrateur "privait l'entreprise des compétences nécessaires au redémarrage".
La société, fondée en 1970 par les frères Laurent et Claude Spanghero et que la famille Spanghero avait cédée en 2009 au groupe coopératif basque Lur Berri, avait perdu la plupart de ses clients après sa mise en cause en février pour avoir frauduleusement vendu de la viande de cheval pour du boeuf, et elle était menacée de disparition.
Laurent Spanghero a demandé la semaine passée à la préfecture et à l'administrateur judiciaire des "ajustements" à la liste initiale, établie essentiellement en fonction de critères familiaux et d'ancienneté. "Je n'ai qu'un boucher, qu'un pousseur (ouvrier remplissant les saucisses, NDLR) alors qu'il en faudrait trois, je ne peux travailler dans ces conditions, c'est comme jouer au rugby sans première ligne" déclarait alors l'ancien rugbyman, interrogé par l'AFP.
L'administrateur, Christian Caviglioli, a accepté d'en discuter avec Laurent Spanghero "pour permettre, dans le respect des principes légaux, la réussite de son projet de reprise".
"La liste définitive est tombée lundi, elle comprend cinq personnes de plus, en particulier des agents de maîtrise ayant des compétences pour démarrer l'activité plats cuisinés, c'est mieux", a indiqué le secrétaire du CE, Jérôme Lagarde (FO).
Laurent Spanghero a aussi estimé positif cette évolution en espérant "redémarrer la semaine prochaine", tout en soulignant "qu'il faudrait peut-être recruter encore d'autres personnes".