La société Spanghero, pointée du doigt dans le scandale de la viande de cheval, table sur une reprise sensible de son activité d'ici 8 jours, à hauteur de 70%, en raison de contacts positifs ces derniers jours avec ses clients traditionnels, a-t-on appris auprès de la direction et des syndicats.
"On a repris une bonne partie de nos clients. Cela devrait porter notre activité à 70% très prochainement" a expliqué le président de Spanghero, Barthélémy Aguerre, interrogé au téléphone par l'AFP.
M. Aguerre a précisé que tous les secteurs de la société -préparation de plats cuisinés, viande à la découpe, saucisserie- étaient concernés par cette reprise. Il n'a toutefois pas souhaité identifier les clients qui avaient repris contact avec la société.
"On a eu des réponses positives de la plupart de nos clients mais on n'a pas encore de date de reprise. On pense pouvoir reprendre sous huitaine à environ 70% de l'activité", comparée à celle affichée avant le scandale, a confirmé Jean Apparicio, délégué syndical Force Ouvrière.
L'entreprise, installée à Castelnaudary dans l'Aude, emploie environ 350 personnes et représente l'un des trois premiers employeurs privés de la ville et de son bassin.
Actuellement, selon M. Apparicio, une soixantaine d'employés seulement travaillent sur les ateliers. D'autres suivent des formations qui étaient initialement prévues plus tard dans l'année.
La société est accusée par la répression des fraudes d'avoir sciemment revendu plusieurs centaines de tonnes de viande censée être du boeuf mais qui contenait également du cheval.
Spanghero a depuis abandonné cette activité de négoce, qui ne représentait qu'une infime partie de son chiffre d'affaires.
Toutefois, l'enquête vétérinaire n'avait décelé aucune anomalie dans les ateliers de plats cuisinés et de préparation de viande fraîche, ce qui a permis de récupérer l'agrément sanitaire pour ces activités mi-février, au bout de quatre jours de suspension.