L'Europe entend réduire le nombre de jours de pêche pour les chalutiers de Méditerranée. Mais les pêcheurs comptent bien peser dans les négociations qui s'ouvrent au Conseil de l'Europe. Une rencontre houleuse a eu lieu cette semaine en Languedoc-Roussillon entre les pêcheurs et 2 eurodéputés.
Ne plus pêcher que 200 jours par an, au lieu de 240: voilà peut-être ce qui attend les chalutiers de Méditerranée. Le Parlement européen a récemment voté la mesure. Elle doit maintenant être examinée par le Conseil de l'Europe.
Il s'agit de parer à la raréfaction de la ressource, alors que des quotas existent déjà pour 2 espèces menacées: le thon rouge et l'anguille.
Le nombre de chalutiers divisé par deux en dix ans
Inquiets pour leur avenir, et estimant avoir déjà fait beaucoup d'efforts, les pêcheurs entendent bien peser dans le débat. Car ces dernières années, le nombre de chalutiers français en Méditerranée a été divisé par 2.
1880758_NIME_INQUIETUDE_00001O58 par F3languedocroussillonLe Grau-du-Roi (Gard), par exemple, comptait 32 chalutiers il y a 10 ans. Ils ne sont plus que 16 aujourd'hui. Un contexte difficile pour les jeunes qui démarrent et qui doivent non seulement couvrir leurs fraus mais aussi rentabiliser leurs investissements.
Rencontre houleuse avec les eurodéputés
Face à la colère qui gronde dans les ports, 2 eurodéputés sont donc allés à la rencontre de la profession, jeudi 7 mars, au Graud-du-Roi et à Sète (Hérault). Parmi eux, l'Audois Eric Andrieu (PS).
1880758_NIME_INQUIETUDE_00001O58 par F3languedocroussillonInvité de notre journal de 19 heures ce 7 mars, il a expliqué vouloir expliquer la démarche de l'Europe, mais aussi "mettre en avant la spécificité de la pêche en Méditerranée" auprès des institutions européennes. Il espère faire valoir la nécessité d'une production alimentaire locale, non délocalisée.