Les péages autoroutiers n'échappent pas à l'inflation. Chaque année leurs tarifs sont revus à la hausse. Au 1er février, il vous faudra débourser environ 2% de plus pour franchir leurs barrières.
Voilà encore un poste de dépense qui va subir une augmentation. Comme chaque année, les réseaux routiers adaptent leurs tarifs en fonction de l'inflation et des chantiers réalisés.
A compter de ce 1er février 2022, le prix des péages grimpent d'environ 2%. Une véritable flambée tarifaire puisque l'an dernier cette hausse s'établissait à environ 0,44%.
Mais attention il s'agit là d'une moyenne, et tous les péages ne sont pas logés à la même enseigne. Alors quels sont ceux qui vont augmenter ou non dans notre région ? Voici un tour d'horizon.
Les trajets de moins de 30 km échappent à l'inflation
Une bonne nouvelle pour ceux qui empruntent l'autoroute pour se rendre au travail, Vinci autoroutes, propriétaire de 90% du réseau en Occitanie, a décidé de geler les tarifs des péages sur les distances de moins de 30km.
Voici les tronçons concernés :
- A61 : Toulouse / Villefranche-de-Lauragais
- A62 : Saint-Jory / Toulouse
- A64 Péage de Muret
- A 68 Péage de l'Union
- A9 : Trajet entre Sète et Montpellier
- A9 : Trajet entre Lunel et Montpellier
Sur le reste du réseau, des hausses tarifaires vont être appliquées mais elles sont variables.
Les hausses de 10 centimes
Voici quelques exemples de barrière de péage où il vous faudra débourser 10 centimes supplémentaires.
- A 62 Toulouse / Montauban
- A 68 Péage de Toulouse Est (celui-ci n'avait pas augmenté depuis 2011)
- A 62 Toulouse / Bordeaux
Les hausses de 30 centimes et plus
L'addition sera encore plus salée pour emprunter certains tronçons autoroutiers d'Occitanie. En voici quelques exemples :
- A61 Toulouse / Carcassonne (+30 centimes)
- A 61 Toulouse / Narbonne (+ 40 centimes)
- A 62 Toulouse / Agen (+ 40 centimes)
- A 64 Toulouse / Tarbes-Ouest (+30 centimes)
- A 61 Toulouse / Montpellier (+ 80 centimes)
A qui revient l'argent ?
Ces augmentations tarifaires ne tombent pas tout droit dans la poche des sociétés autoroutières.
A titre d'exemple, sur un péage à 10€, la répartition de la somme est la suivante :
- 3,70 € pour l'Etat
- 5,10 € pour l'entretient et l'exploitation du réseau
- 1,20 € de bénéfices
En 2020, une commission d'enquête parlementaire avait estimé que les concessions autoroutières étaient "ultra-rentables".
Au-delà de 2022, les dividendes versés par ces sociétés concessionnaires devraient atteindre environ 40 milliards d’euros, dont 32 milliards pour Vinci et Eiffage.