Réouverture des salles de sport : le soulagement des professionnels

Les gérants de salles de sport transpirent d’impatience pour leur réouverture au grand public ce mercredi 9 juin. À Millau, dans l’Aveyron, pendant les confinements, ils ont dû s'adapter et certains en ont profité pour réaliser des aménagements pour le bien-être de leur clientèle.

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Après huit mois de fermeture au grand public, les salles de sport vont pouvoir rouvrir dès ce mercredi 9 juin, avec des règles sanitaires similaires à celles de l’été dernier au lendemain du premier confinement. Pendant ces périodes de fermeture, les gérants ont éprouvé beaucoup d’incertitudes et d’impatience.
Gabriel Caugy-Larraz, gérant d’une salle sous l’enseigne l’orange bleue à Millau, avoue ne pas avoir vécu des nuits très sereines. Il a repris la gérance de la salle au pire moment. Il a obtenu les accords des banques juste avant le début de la pandémie pour une reprise effective en juin 2020.

J’ai tout mis dans ce projet, je suis jeune entrepreneur, je n’allais pas tout arrêter. Alors on est allé de l’avant.

- Gabriel Caugy-Larraz, gérant de la salle de sport L'Orange Bleue à Millau (12)

Des changements et des investissements

Le contrat qui liait Gabriel Caugy-Larraz avec l’enseigne l’Orange Bleue arrive à son terme. “Ce confinement nous a permis de travailler sur la transition, sur l’après Orange Bleue. La salle va donc changer de nom et s’appeler Lion Fitness Club. On va être autonome et faire évoluer la salle vers plus de qualitatif “ explique le gérant. “On a investi dans du matériel, on a acheté cinq machines de musculation, deux machines de cardio et 13 vélos pour l’activité de cours collectifs de biking” précise le jeune entrepreneur. Ils terminent même d’effectuer des travaux d'aérations de la salle collective.

La salle “Solution Sport” à Millau, de Florence Carrat est moins axée sur le fitness, mais plus sur de la remise en forme et le bien-être. Elle travaille beaucoup avec les acteurs du médico-social. Un changement important va procurer un accroissement de sa clientèle. En effet, la salle vient d’obtenir la labellisation “maison de santé” par le ministère de la santé. “ On va devenir un véritable outil de santé publique et nos missions seront plus claires” indique-t-elle avec fierté.

Perte d'adhérents

Avant la crise du Covid, Florence Carrat comptait environ 400 clients. Pendant le confinement, elle a pu ouvrir la salle aux clients munis d’une prescription médicale. Ça ne représente que 20 % de sa clientèle habituelle. Gabriel Caugy-Larraz lui aussi est resté ouvert depuis mars 2021 pour environ 30 clients munis également d’une prescription médicale. Avant la crise sanitaire, il comptait près de 1000 adhérents. Il en a perdu au moins la moitié.

On a stoppé les prélèvements des abonnements en février dernier pour finalement en restituer la globalité. Mais on espère bien retrouver bientôt tous nos clients” indique le gérant de la future salle Lion Fitness Club. 

Il a fallu faire du sport en visio


Ils ont dû s’adapter. Lors du premier confinement, ils ont été contraints d'effectuer des vidéos live sur les réseaux sociaux. “On réalisait deux à trois vidéos de 45 minutes par semaine. C’était du boulot, mais les gens appréciaient, ils étaient super contents et ça permettait de garder le contact “ se souvient Gabriel Caugy-Larraz. Florence Carrat s’est également pliée à l’exercice. 

Pendant le confinement, les gens ont pris trois à cinq kilos

- Florence Carrat, responsable de la salle "Solution Sport"

Mais elle constate les premiers méfaits du manque d’activité physique, “les gens qui ont continué à pratiquer de leur côté, même en visio, sont en bien meilleure forme, les autres sont affaiblis, ne se sentent pas bien, sont fragiles et ont surtout pris du poids”.
Elle n’est pas trop inquiète pour la relance, “au bout d’un moment les gens vont bien ressentir le besoin d’activités physiques”.

Pour Florence Carrat, ce n’est pas la meilleure période pour rouvrir. L’été arrive et les activités extérieures sont privilégiées et de plus toutes les associations médico-sociales cessent à la mi-juin. Tout comme Gabriel Caugy-Larraz, elle espère pouvoir travailler à nouveau sereinement et que tous les clients privés de salles pendant ces huit mois retrouveront le goût de venir transpirer chez eux très rapidement.

 

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