Un projet crucial pour l'usine Bosch près de Rodez (Aveyron) vient d'être annulé. Le projet Fresh 2 devait maintenir de nombreux emplois au sein du site. Personne ne parle pour l'heure de la fermeture de l'usine, mais les syndicats sont inquiets.
La direction de Bosch France vient de l'annoncer : le projet Fresh 2 sur le site d'Onet le château (Aveyron), près de Rodez, est abandonné. Un nouveau coup dur pour les salariés. "Ça faisait plusieurs semaines qu'on voyait que ce projet commençait à balbutier", avoue Pascal Raffanel, délégué syndical CFE CGC Bosch.
Sortir du diesel
Ce devait être le projet d'avenir : la fabrication d'une pile à combustible pour le transport frigorifique. Un projet qui devait assurer le maintien des emplois dans l'usine aveyronnaise après l'arrêt des injecteurs diesel qu'elle fabriquait. Une décison qui avait entraîné la perte de 650 emplois.
La diversification de l'activité du site tournée vers l'hydrogène devait rassembler 130 personnes en 2025 et 248 en 2027. "C'est la moitié de l'effectif de l'équipe", assure Pascal Raffanel. Mais premier coup de massue il y a 6 mois, les chiffres sont revus à la baisse et la direction n'annonce plus que 60 à 70 emplois.
Comme rien ne bougeait du côté de la direction française "on a demandé un rendez-vous avec l'Allemagne". Originellement prévu pour mars, ce dernier a été décalé au mois de juin. Hier, mercredi 21 mars, l'annonce est tombée. "C'est une très mauvaise nouvelle pour nous. C'était un projet novateur, on espérait qu'il puisse pérenniser le site de Rodez"
L'activité de l'usine ne sera donc pas diversifiée pour l'heure. "Après 2028, le maintien du site est vraiment en danger", soupire le syndicaliste.
Les représentants du personnel ont pourtant signé un accord juridique avec la direction, qui prévoit la transformation du site de Rodez pour sortir la moitié des effectifs du diesel. Plusieurs dizaines de milliers d'euros d'investissements sont prévus. "On a bien l'intention de faire respecter cet accord au groupe", assure Pascal Raffanel. Reste à voir quel levier juridique les ouvriers pourront tenter d'utiliser.