La première édition du marché des producteurs de pays s’est tenue hier soir dans l’ancienne carrière des haras de Rodez. Dans le respect des règles sanitaires, treize producteurs ont répondu présent et les consommateurs avaient eux aussi fait le déplacement.
C’est un site majestueux de plusieurs hectares, dans un cadre idyllique.
Les pieds dans l’herbe, de vastes tourets font figure de bar, d’anciennes palettes sont transformées mobiliers de jardin.
Dans l’ancienne carrière des haras de Rodez, la Station A, le nouveau tiers-lieux aveyronnais, a décidé d’organiser un marché des producteurs de pays.
"Cela correspond parfaitement à la philosophie du tiers-lieu. On a besoin d’eux, ils ont besoin de nous et on sort tous gagnants de ce type d’événement" explique avant tout Alan Hay, co-président de la Station A.
De 18 à 22 heures, les consommateurs ont dû suivre un sens de circulation précis sur la carrière, porter le masque pour se déplacer, tout en respectant les distances physiques sur chaque stand de producteur.
Le protocole sur les marchés de producteurs est extrêmement lourd, il est lié aux règles nationales sur ce type d’événement et nous on peut à la fois proposer les espaces, les circulations et les mesures barrières. Pour ces producteurs, dont certains avec lesquels on travaille dans notre restaurant, il nous paraissait normal de leur laisser la place, un soir par semaine. L’idée c’est qu’ils puissent venir vendre en direct leurs produits.
Pour cette première édition, treize producteurs ont répondu présent à l’appel de la Station A.
De l’entrée au dessert, le principe est toujours le même : chacun compose son repas comme il l’entend, choisit ses plats à la carte avant s’installer pour manger sur place ou vient tout simplement faire son marché.
Guillaume Méjane est éleveur de porc et d’agneau à la ferme de Mayrinhac tout près de Rodelle.
Ce jeune agriculteur de 26 ans a fait le choix des circuits courts depuis qu’il est installé. Il fournit notamment le restaurant de la Station A.
Ces marchés de nuit, ça nous change de notre rythme. On fait d’autres rencontres... moi j’aime bien. Et puis on a le retour direct du client. L’intérêt c’est qu’il comprenne aussi tout le travail qui est derrière une saucisse ou une brochette. Il ne s’agit pas juste de manger un morceau de viande et de s’en aller.
Habitué depuis de nombreuses années à s’installer sur les différents marchés de producteurs de pays de l’Aveyron, Stéphane Sanhes reconnait qu'en raison du contexte sanitaire, cet été est vraiment particulier.
Cet éleveur de vaches montbéliardes transforme le lait de ses vaches en crèmes glacées.
C’est une belle initiative de la part des jeunes de la Station A. Cela permet à la fois aux Ruthénois nous de connaitre et puis c’est aussi une façon de faire découvrir ce lieu. Ces marchés nous donnent l'occasion d’aller au contact direct du client, c’est très agréable. On a toujours des retours positifs.
Le marché des producteurs de pays de Rodez doit se tenir tous les mardis de l’été sur le site des ancien haras, de 18 à 22 heures.