Il avait été condamné à 30 ans de prison aux assises de Rodez, le 15 janvier dernier. Antoine Dainotti, le meurtrier du chef de la police municipale du chef-lieu de l'Aveyron Pascal Filoé, a renoncé à faire appel de sa condamnation, selon l'avocat de l'épouse de la victime.
L'information est tombée ce vendredi 18 juin, par un coup de téléphone à l'avocat de la famille Filoé : condamné à 30 ans de prison aux assises de Rodez, le 15 janvier dernier, Antoine Dainotti, le meurtrier du chef de la police municipale du chef-lieu de l'Aveyron Pascal Filoé, a finalement renoncé à faire appel de sa condamnation.
J'ai appris hier soir par mon avocat que l'assassin de Pascal rejette finalement son appel. Pour nous c'est donc enfin terminé et nous sommes extrêmement soulagés de ne pas revivre un second procès.
Ce marginal possédait un chien, un American Staffordshire, qui lui avait été retiré par la police municipale de la préfecture de l'Aveyron. En effet, ce type de chien, de catégorie 2, nécessite un permis de détention et doit également être tenu en laisse et porter une muselière. Autant d'obligations que ne remplissait pas Antoine Dainotti.
9 coups de couteau dans le dos
C'est pour se venger de cette confiscation qu'il avait assassiné Pascal Filoé, le 27 septembre 2018, de neuf coups de couteau portés dans le dos de la victime. Ce meurtre avait suscité une intense émotion dans la population ruthénoise.
A l'issue du verdict prononcé à la mi-janvier 2021 par les jurés aveyronnais, Antoine Dainotti avait manifesté son intention d'interjeter appel de sa condamnation : après cinq mois de procédure, et de réflexion, il a donc pris la décision de renoncer à cette possibilité que lui offrait le code pénal français.
C'est un soulagement non seulement pour la veuve, les enfants et les parents de Pascal Filoé, mais aussi pour l'avocat de la partie civile.
C'est une très bonne nouvelle pour la famille, qui n'aura pas à revivre un procès pouvant durer une semaine, comme souvent c'est le cas des procès en appel à Montpellier. C'est toujours difficile de devoir plaider un dossier une seconde fois, avec de telles charges émotionnelles.
Avant le premier procès, qui avait eu lieu à Rodez, aux assises de l'Aveyron en janvier dernier, Florence Filoé nous avait confié attendre la tenue du procès "pour pourvoir poser une partie de sa douleur et de pouvoir repartir plus légère et plus sereine".
Elle attendait que le tribunal dise "ce monsieur est coupable", en parlant de l'assassin de son époux et que le tribunal se prononce sur un "verdict équitable".
Une audience civile pour clore le dossier
Alexandre Dainotti avait été condamné à 30 ans de réclusion criminelle, le jury ayant choisi de suivre les réquisitions de l'avocat général Olivier Naboulet.
Le volet judiciaire de cette affaire n'est pas entièrement refermé pour autant : il reste encore à déterminer les intérêts civils - c'est à dire les dommages et intérêts - dûs à la famille de l'ancien Directeur général des services de la ville de Rodez, qui était aussi le responsable de la police municipale.
L'audience civile pourrait se tenir avant la fin de cette année.