Dans une délibération du dernier conseil municipal, la commune de Salles-la-Source, au nord de Rodez, s’est prononcée contre le projet de parcs photovoltaïques sur le Causse Comtal. Une prise de position supplémentaire qui ravit les opposants mobilisés depuis l’été dernier.
C’est une opposition supplémentaire et non des moindres, qui vient se rajouter à la liste de ceux qui ne veulent pas des trois futurs parcs de panneaux photovoltaïques sur près de 200 hectares sur le Causse Comtal.
Salles-la-Source est contre le projet
Lors du conseil municipal du 5 juillet dernier, les élus de Salles-la-Source se sont prononcés contre le projet dont une partie pourrait voir le jour sur la commune. "Le Conseil municipal, dans le soucis de protéger l'intégrité paysagère et patromoniale du Causse Comtal, après en avoir délibéré par 16 voix pour et 1 abstention, émet un avis défavorable aux projets photovoltaïques sur son territoire", peut-on lire sur l'extrait de la délibération.
Même satisfaction du côté du collectif de réflexion citoyenne sur le photovoltaïque du Causse Comtal qui oeuvre contre le projet.
Une année après la création de notre collectif, il s'agit d'une première victoire qui voit récompenser des lanceurs d'alertes obligés d'informer les habitants de projets pourtant connus depuis le printemps 2019 par les maires des communes concernées.
Ce collectif est soutenu par 25 associations, syndicats départementaux et régionaux.
Des oppositions multiples
Après la région Occitanie, la chambre d’agriculture de l’Aveyron, les députés aveyronnais Anne Blanc et Stéphane Mazars, c’est une des principales communes concernées qui s’oppose désormais aux futurs parcs.
Sur la commune de Salles-la-Source, trois projets sont à l’étude.
Un d’une cinquantaine d’hectares, un deuxième d’environ quarante hectares et un dernier de 21 hectares, rattaché à un site plus étendu de près de 75 hectares à cheval sur les communes de Rodelle et Muret-le-Château.
Voici le reportage que nous avions consacré à ce dossier au printemps dernier.
Trois agriculteurs-éléveurs bio, porteurs du projet, ont permis à l’industriel AKUO de déposer un permis de construire en Préfecture de l’Aveyron en mars 2021.