Jamais deux sans trois. Promu en 2019, le RAF s’apprête à disputer une troisième saison d’affilée en Ligue 2. Sans pression mais avec détermination. Le club de Rodez, qui a l’un des plus petits budgets du championnat, veut avant tout s’inscrire dans la durée.
En Aveyron, un sou est un sou paraît-il ! Sans doute davantage encore lorsque les rentrées d’argent se font plus rares… Au RAF en tout cas, le calcul a été vite fait !
Privé de billetterie depuis de longs mois et d’autres retombées comme la buvette, le club a d’abord choisi de tailler dans les effectifs. Durant l’été, le groupe professionnel est passé de 26 à 18 joueurs. Aux nombreux départs sont venus s’ajouter sept recrues aux profils variés. La qualité plutôt que la quantité. CQFD.
Un Zidane peut en cacher un autre
Sur le marché des transferts, malgré des moyens limités donc, le Rodez Aveyron Football s’est quand même débrouillé pour faire le « buzz », en annonçant comme si de rien n’était l’arrivée d’Enzo Zidane pour un an.
Après « Zizou », actionnaire depuis plusieurs années du club ruthénois, c’est au tour du fils aîné de rejoindre la famille des « Sang et Or ». Passée l’effervescence de sa venue, place à l’enjeu sportif qui est de taille pour le milieu de terrain en quête de temps de jeu et de régularité. A 26 ans, il est là pour relancer une carrière en pointillé.
Bien se préparer
Au RAF, l’entraînement a repris à la mi-juin, près d’un mois et demi avant la première journée du championnat.
Pas de temps à perdre pour Laurent Peyrelade, aux commandes depuis 2015. L’homme veut préparer au mieux son équipe, histoire de ne pas revivre la même saison que l’an dernier où la menace d’une relégation avait longtemps plané.
Pour construire son groupe, durant la phase de préparation, l’entraîneur a d’ailleurs plutôt fait le choix de la difficulté en disputant trois matchs face à des clubs de Ligue 1 : Nice, Clermont et Montpellier. Bilan : deux nuls et une défaite.
Autre rencontre disputée, cette fois face à un prétendant à la montée, le TFC. C’était le week-end dernier. Défaite 2-0. La victoire attendra la reprise du championnat.
La Ligue 2 pour durer
Pour son premier match, le RAF a rendez-vous samedi à Caen (coup d'envoi à 19 heures). Premier test en conditions réelles et premiers enseignements.
Comme chaque saison depuis son accession à ce niveau en 2019, le club le sait, le chemin sera long jusqu'à la rédemption. Le RAF se bat avec ses armes, soit un budget parmi les plus petits de Ligue 2 (autour de six millions d’euros quand celui de Toulouse dépasse les 20 millions).
Pour cette troisième année consécutive à ce niveau, le Rodez Aveyron Football ne nourrit d'ailleurs qu'une seule ambition : celle de se maintenir, de préférence sans avoir à jouer avec le feu comme l’an passé. Sans pression mais avec détermination. Devant du public (enfin).
Un retour des supporters, même en nombre limité, dans les travées du stade Paul-Lignon, qui aura sans aucun doute son rôle à jouer. Il faudra attendre la deuxième journée, le samedi 31 juillet. Rodez recevra le Pau FC.