Le lycée agricole de la Vinadie, à Figeac, a accueilli le premier salon de l'élevage connecté, ce mardi 22 janvier. Un rendez-vous qui attire des professionnels du Lot, de l'Aveyron mais aussi du Cantal et de Corrèze à la découverte d'outils qui vont changer le quotidien des éleveurs.
Le monde agricole se laisse lui aussi séduire par les nouvelles technologies. Pour preuve ce salon entièrement dédié aux solutions numériques développées pour améliorer le quotidien des éleveurs. Une vingtaine d'exposants est venue présenter ses outils, exemple avec ce collier connecté.
"Il enregistre les déplacements, la rumination, les temps d'ingestion, le stress thermique et en fonction de tous ces paramètres, ça dit quand la vache est en chaleur et quand il faut la faire inséminer, détaille Emmanuel Delcros du Groupe Altitude. Le collier voit beaucoup de choses que l'éleveur ne voit pas tout de suite à l'oeil nu. En gros la rumination, le temps d'ingestion, dès qu'elle rumine moins ou qu'elle mange moins, c'est qu'elle commence à être malade et on peut intervenir beaucoup plus tôt."
Regardez le reportage de Eric Marlot et Jean-Pierre Jauze
De la santé et du bien-être des animaux à la gestion des fourrages ou de l'épandage en passant par la robotisation de certaines tâches : les entreprises rivalisent d'ingéniosité pour offrir aux professionnels des outils toujours plus performants.
"Aujourd'hui, les nouvelles générations ont envie de travailler de façon différente, avec des outils connectés qui leur simplifient la vie", explique Christiane Arette de la société Karnott
Vitrine des innovations en matière de nouvelles technologies associées à l'agriculture, ce premier salon de l'élevage connecté visait également à montrer une autre image du métier. Un métier qui souffre d'un déficit d'attractivité.
"Ca demande une implication 24h/24, 365 jours par an. Ces astreintes sont de plus en plus difficiles à supporter pour les éleveurs, prévient Nathalie Gimenez de la Chambre d'agriculture du Lot. Leur donner des solutions avec une organisation différente représente aussi un moyen d'attirer de nouveaux jeunes vers ces métiers de l'élevage et d'assurer le renouvellement des générations qui est aujourd'hui compromis."
Un enjeu majeur dans le Lot où plus de la moitié des exploitants ont aujourd'hui plus de 50 ans.