L'Italie est un des partenaires privilégiés du marché aux bestiaux de Laissac dans l'Aveyron. Mais avec les nouvelles mesures d'isolement du pays pour limiter la propagation du coronavirus, les vendeurs aveyronnais sont dans l'incertitude.
Comme chaque mardi matin, les vendeurs de bestiaux du Sud de la France se sont retrouvés sur le marché de Laissac en Aveyron. Deuxième marché de France, c'est un lieu de passage incontournable pour les acteurs de la filière.
Ce 10 mars, les visiteurs étaient nombreux mais l'atmosphère étaient bien différente de d'habitude. Avec les nouvelles mesures d’isolement étendues à toute l'Italie, l'ombre du coronavirus plane sur les transactions. Car l'Italie est un des principaux partenaires des éleveurs français. C'est dans la péninsule que les veaux français sont envoyés pour y être engraissés avant de revenir sur le marché français.
Pour l'instant, pas d'incidence sur les ventes
Ce mardi matin, il y avait 1117 bêtes à la vente et deux fois moins de transporteurs italiens. Pour l'instant, les cours restent stables mais les acteurs redoutent une baisse des prix.Un éleveur explique : "Ce matin, un seul camion italien était présent. Il a pu passer la frontière avant les restrictions de déplacements dans son pays. Il va rentrer en Italie mais après ? Est-ce-qu'il va pouvoir revenir ? On n'en sait rien. Il a acheté six veaux, d'habitude il en prend 30."
Les exportateurs français craignent un impact sur la filière. Si la crise se poursuit, les prix pourraient baisser. Ce matin, un broutard de race Aubrac s'est vendu aux alentours de 2.5 euros le kilo.