Dans l'Aveyron, les agriculteurs de la Fdsea se mobilisent pour alerter sur la réforme de la PAC

Actuellement en discussion, la réforme de la PAC doit entrer en vigueur au 1er janvier 2023. Un dossier qui inquiète les agriculteurs français. Les membres de la Fdsea de l'Aveyron se mobilisent ce mardi 9 mars pour alerter sur les conséquences de cette réforme.

L'actuelle réforme de la politique agricole commune (PAC) n'a pas échappé à la règle. Depuis plusieurs semaines, elle fait l'objet d'âpres discussions entre les Etats membres de l'Europe. Ces longues négociations ont abouti au report de son entrée en vigueur. Prévue au 1er janvier 2021, elle vient d'être repoussée aux calendes grecques, plus précisément au 1 janvier 2023.

Cette situation ne rassure pas les agriculteurs de la Fdsea de l'Aveyron. Au point que mardi 9 mars, plusieurs rassemblements sont organisés dans la soirée devant les préfectures et sous-préfectures du département : Rodez, Villefranche de Rouergue, Millau. Dans la cité ruthénoise quatre-vingt six tracteurs défilent comme le montre cette vidéo de Clément Alet :

Plusieurs dizaines de tracteurs défilent à Rodez pour dénoncer la réforme de la Pac.

Selon les informations des équipes de France 3 Quercy-Rouergue, 250 personnes seraient également rassemblées ce soir à Villefranche de Rouergue.

Embraser la campagne

Le "centre névralgique" de l'élevage aveyronnais est aussi concerné. A Laguiole, sur la place du Foirail, une cinquantaine de tracteurs sont stationnés. A leurs côtés, plus de 150 agriculteurs, jeunes et moins jeunes. Certains portent leur écharpe tricolore d'élus, parmi eux plusieurs maires des communes environnantes. Tous sont là pour "embraser la campagne" afin de "lancer un ultime appel vers le Président de la République, le Gouvernement et les Parlementaires pour que les décisions nécessaires et rassurantes soient prises en faveur des soutiens à l'élevage et à la montagne".

Des pertes de 30 à 50 % pour l'élevage ?

Car selon les bruits de couloirs rapportés aux oreilles du syndicat agricole, les nouvelles sont mauvaises. Certaines exploitations pourraient perdre de "30 % à 50 % de soutiens PAC pour l’élevage." Des arbitrages qui pourraient arriver vite "d’ici avril voire même dès ce mois de mars". 

Inacceptable pour une profession dont les "revenus sont toujours injustement bas, écrasés par une grande distribution qui n’a que faire de la loi". Leur position est claire : "il n’est pas question qu’une décision défavorable soit prise sur les soutiens à l’élevage".

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