Le Procureur de la République de Montpellier a tenu une conférence de presse après le double meurtre d’un couple de retraités dans l’Aveyron. Le principal suspect reste le frère d’une des deux victimes. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Il avait 80 ans, elle en avait 72. Marinette et Firmin Ayral, couple d’agriculteurs à la retraite, ont été retrouvés morts à Castelnau-de-Mandailles, dans l’Aveyron.
Le suspect : le frère de l’une des victimes, un retraité de 62 ans.
Le mobile de ce double meurtre semble se dessiner : il s’agirait d’un différend familial de longue date. Au cœur de ce litige, un terrain situé à quelques mètres de la maison des victimes.
Tout se déroule dans la nuit de jeudi 21 à vendredi 22 mars.
Le suspect plaide la légitime défense
Le suspect décide de se rendre sur le terrain pour y tailler un arbuste, en pleine nuit. D’après lui, il est ensuite attaqué dans le dos par son beau-frère et sa sœur, et décide alors de se défendre.L’homme de 62 ans assure ne pas avoir tiré avec son fusil. Il aurait très probablement frappé le couple à tour de rôle avec son arme de manière violente au niveau de la tête, entraînant la mort du couple.
Quelques minutes plus tard, le suspect de 62 ans quitte le terrain, et prend la route en direction de son domicile, à une quinzaine de kilomètres environ du lieu du crime. Il décide de s’arrêter et abandonne ses vêtements ensanglantés sur le bord de la route avant de regagner son domicile. Le suspect prend ensuite une douche, et décide de réveiller son fils qui le conduit immédiatement à la gendarmerie d’Espalion.
Incohérences
Après avoir expliqué son acte aux gendarmes d’Espalion, les deux corps sans vie de Marinette et Firmin Ayral sont découverts. Le suspect a été placé en examen sous la qualification d’assassinat, c’est-à-dire pour homicide volontaire avec préméditation. Le procureur de la République de Montpellier parle de nombreuses zones d’ombre : "On s’interroge sur les raisons de ce déplacement nocturne à proximité du domicile des victimes" a-t-il déclaré.La procédure d’instruction ne fait que débuter et les investigations devraient notamment porter sur les personnalités des deux victimes et du suspect présumé. L’homme, placé en détention provisoire, encourt la réclusion criminelle à perpétuité.