C'est une magnifique exposition qui vient de s'ouvrir au musée Fenaille de Rodez. Intitulée "l'ombre des dieux", elle propose des pièces exceptionnelles dont certaines, issues de collections privées, n'avaient jamais été montrées.
Perdue au milieu du Pacifique, à quelque quatre mille kilomètres de toutes terres habitées, l'île de Pâques fascine autant qu'elle intrigue.
Sur son modeste territoire de 165 m2, neuf cents statues gigantesques, des moais, érigées sur des plateformes cérémonielles. Ce sont elles qui ont rendu l'île célèbre. Mais le peuple pascuan a également produit un très grand nombre d'oeuvres largement méconnues du grand public.
Gravées dans la roche, taillées dans le bois ou sculptées dans la pierre, ces nombreuses figurines étonnamment modernes témoignent de l'univers fantasmagorique des premiers habitants de l'île de Pâques.
D'origine polynésienne, les Pascuans étaient également un peuple de navigateurs extraordinaires, capables de franchir des distances de 5 000 km. Sans doute les plus grands navigateurs du monde, avec les Phéniciens.
Conseillers scientifiques de l'exposition, deux archéologues de renom, Catherine et Michel Orliac. L'une est directrice de recherche au CNRS et spécialiste de la détermination des bois de Polynésie et de leurs vestiges carbonisés, l'autre consacre ses travaux à l'étude de l'évolution du climat, à l'organisation territoriale des anciens Polynésiens et à leur culture matérielle.
Tous deux sont venus à Rodez pour l'inauguration de l'exposition.
Reportage France 3 Quercy-Rouergue
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L'île de Pâques en photos
Dans les années quatre-vingt, le photographe François Sagnes s'est rendu à deux reprises pendant plusieurs mois sur l'île de Pâques.En contrepoint de l'exposition du musée Fenaille, labellisée "exposition d'intérêt général" par le ministère de la culture, il propose ses magnifiques clichés au musée Denys-Puech de Rodez.
Deux autres expositions sont organisées en Occitanie autour de l'île de Pâques : l'une au musée Champollion de Figeac, "les bois parlants", consacrée à l'écriture encore indéchiffrée des Pascuans, le rongorongo ; l'autre au Muséum de Toulouse, "le nombril du monde", avec les dernière avancées de la science sur l'histoire naturelle et culturelle de Rapa Nui, un des nombreux noms de l'île de Pâques.